Oracle a annoncé jeudi soir avoir reçu le feu vert des autorités de la concurrence du département de la Justice américain pour le rachat de son concurrent Sun Microsystems. La transaction, qu'Oracle aimerait boucler avant la fin du mois de septembre, reste encore subordonnée à l'approbation de la Commission européenne, qui devrait rendre son verdict dans les jours à venir.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les autorités de régulation craignent que le rapprochement d'Oracle et de Sun puisse donner lieu à une situation préjudiciable aux concurrents des deux éditeurs dans l'univers du logiciel. Bruxelles a ainsi fait parvenir à plusieurs éditeurs un questionnaire visant à déterminer si une augmentation des prix ou une réduction des choix offerts par le marché était à craindre suite à la prise de contrôle d'Oracle. En ligne de mire, on retrouve notamment la technologie Java de Sun.
L'acquisition de Sun permettra à Oracle de mettre un pied dans l'univers du hardware puisque l'éditeur de Java et de MySQL est aussi le quatrième vendeur de serveurs au monde derrière IBM, HP et Dell. Ambitieux, Oracle estime que le rachat de Sun contribuera à hauteur de 1,5 milliard de dollars à ses bénéfices dès la première année d'intégration.