L'étude fut menée sur un échantillon d'environ 1000 internautes britanniques âgés de 16 à 50 ans. Ce rapport révélait que les personnes avouant télécharger le plus de musique illégalement étaient aussi celles qui dépensaient le plus dans les offres légales. Le budget de ces derniers s'élèverait en moyenne à 75 livres par an, contre 44 livres pour les internautes affirmant ne jamais pirater de morceaux. L'étude fut ensuite reprise de part et d'autre de la Toile, notamment pour pointer du doigt l'absurdité des procès menés par l'IFPI contre les internautes accusés d'avoir illégalement téléchargé de la musique.
Pour l'IFPI, l'interprétation ci-dessus serait erronée : « cette déduction est complètement fausse. Il est évident que l'étude de recherche pour le projet Demos, menée par Ipsos, montre que beaucoup d'internautes s'adonnant au téléchargement illégal sont des fans de musique qui achètent plus de morceaux que le consommateur moyen. En revanche cela ne signifie pas que le téléchargement illégal engendre une augmentation du commerce légal ». L'IPFI ajoute : « bien au contraire, le partage de fichiers sur Internet, et notamment de la musique, a un effet largement négatif, une chose qui fut démontrée par plusieurs autres études ». L'IFPI retourne ainsi l'argument de ce rapport en déclarant que les fans de musique sont surtout les plus enclins à se procurer les morceaux par des voies non légales.
Le débat semble donc interminable entre les deux parties, reste à savoir de quel côté penchera la prochain étude... en espérant que celle-ci porte sur un échantillon plus large.