Flattr : du piratage à la rémunération des créateurs

Romain Heuillard
Publié le 12 février 2010 à 17h22
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Qui aurait cru que l'un des cofondateurs du plus grand site de téléchargement illégal et une major du disque s'entendraient un jour sur un point ? Peter Sunde, cofondateur et ancien porte-parole de The Pirate Bay, a pourtant tout récemment lancé un service de paiement inspiré du mécénat global. Or Warner Music, qui défraie la chronique ces jours-ci, s'était justement prononcé il y a un an en faveur de la licence globale, dont le mécénat global est une alternative.

Flattr se définit comme un service de micro-paiement social. Le service part du constat qu'il n'existe pour l'heure aucune solution pour rétribuer le travail de nombreux créatifs - musiciens, vidéastes, photographes ou développeurs par exemple - qui partagent leurs créations sur internet, et tente de répondre à cette problématique.

Chacun de ses utilisateurs paie chaque mois une petite cotisation du montant de son choix (3 euros par exemple), qu'il reverse en parts égales aux créatifs de son choix, en cliquant sur le bouton que ces derniers ont apposé sur leurs sites internet. Si un internaute rétribue 10 personnes au cours d'un mois, chacun d'eux perçoit 30 centimes, mais la vidéo de démonstration rappelle à juste titre que « les petits ruisseaux font les grandes rivières ».

Flattr, dont le nom mêle le terme flat-rate (paiement forfaitaire) au verbe flatter, ne précise pas s'il s'octroie ou non une commission. Il est pour l'heure en beta privée, pour un lancement à une date inconnue.

Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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