La RIAA (Recording Industry Association of America), qui défend les intérêts des maisons de disque américaines, a déposé vendredi une plainte contre la société qui édite le logiciel de peer-to-peer LimeWire devant un tribunal fédéral. Elle accuse cette dernière de faciliter les échanges illégaux de fichiers musicaux protégés par le droit d'auteur, et réclame, à titre de dommages et intérêts, la somme de 150 000 dollars par morceau concerné.
La société Lime Group reposerait selon la RIAA sur un modèle économique lui permettant de tirer profit du piratage permis par le réseau LimeWire. Son échec à bloquer les échanges illégaux de fichiers musicaux serait la preuve qu'elle encourage délibérément les utilisateurs de LimeWire à échanger des morceaux protégés par le droit d'auteur.
En septembre dernier, Lime Group a reçu, comme d'autres éditeurs de logiciels de P2P, une lettre de la RIAA le mettant en demeure de régulariser les échanges sur LimeWire (voir Crise pour WinMX, BitTorrent et Limewire ?). « Alors que d'autres services sont venus s'asseoir à la table de manière productive, LimeWire s'est tenu en arrière et a continué à récolter des profits sur le dos de la collectivité de la musique », indique la RIAA, qui semble manifestement décidée à mettre fin aux principaux réseaux de P2P, dans un communiqué.
La semaine dernière, les éditeurs de Kazaa ont accepté de solder leurs différents avec l'industrie de la musique pour un montant de plus de 100 millions de dollars (voir Kazaa règle ses litiges avec l'industrie du disque).
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