Google, "cancre" dans la gouvernance d’entreprise

21 failles ont été décelées dans la structure et la conduite du moteur de recherche leader qui doit intégrer le S&P 500.

Dernière place pour Google dans la gouvernance d'entreprise !
Le célèbre moteur de recherche se classe plus bas que toutes les sociétés de l'indice Standard & Poor's en termes de gouvernance d'entreprise, affirme la société de conseil Institutional Shareholders Services (ISS).

Google vient de faire une entrée réussie en bourse dans des conditions de marché difficile, au terme d'une IPO mouvementée, marquée par une interview accordée au magazine Playboy susceptible de contrevenir aux règles sur la période de "discrétion" imposée aux sociétés juste avant leur introduction.

Après avoir revu ses prétentions à la baisse, la firme a placé 19,6 millions de titres au lieu des 25,7 millions prévus, ce qui lui a permis de lever 1,67 milliard de dollars au lieu des 3,5 milliards espérés initialement.

Introduite à 85 dollars, l'action s'est envolée de 18,04% à 100,34 dollars lors de sa première séance de cotation à Wall Street et s'adjuge 28,71% depuis son introduction le 19 août.

Mais le Financial Time rapporte dans son édition de lundi que la société de conseil ISS a décelé 21 failles dans la structure et la conduite de la firme qui doit intégrer le S&P 500.

Elle déplore une structure capitalistique qui donne le contrôle réel de la firme aux actionnaires fondateurs, le manque de dirigeants venus de l'extérieur, l'absence de directives sur la détention d'actions à l'attention des cadres et dirigeants, un plan de compensation qui permet à la firme de revaloriser ses stock options en cas de chute du cours, et des prêts accordés à ses actionnaires historiques.

Ainsi, le premier moteur de recherche mondial sur la toile se voit attribuer une note de gouvernance de 0,2 sur 100 ! Peut mieux faire ?