Encore aux cœurs de démêlés judiciaires qui n'en finissent pas avec Apple, Samsung se retrouve confronté à une nouvelle plainte pour violation de brevets. Cette fois-ci, c'est une autre entreprise sud-coréenne, LG, qui accuse le fabricant d'utiliser sans autorisation sept brevets portant sur la conception d'écrans OLED.
Samsung violeraient des éléments déposés liés à la conception de dalles OLED et de circuits conducteurs. Certains éléments de design seraient également en cause : sont visés de nombreux terminaux mobiles de la firme, dont le Galaxy S III, le Galaxy Note ou encore la Galaxy Tab 7.7.
« Cette plainte a été déposée pour faire respecter les droits de LG Display en matière de propriété intellectuelle, et promouvoir une concurrence loyale » souligne LG dans un communiqué.
Les accusations de LG à l'encontre de Samsung ne sortent cependant pas de nulle part : début septembre, c'est Samsung qui attaquait LG de lui avoir volé pas moins de 18 technologies confidentielles liées au OLED. Fuites d'information et espionnage industriel constituaient le dossier de Samsung, qui perdait la semaine précédente deux écrans OLED à destination de l'IFA de Berlin.
L'ambiance est donc tendue entre les deux entreprises sud-coréennes. LG réclame aujourd'hui le blocage des ventes des produits ciblés en Corée du Sud, ainsi que 7 milliards de won (5 millions d'euros) de dommages et intérêts, soit 1 milliard par brevet violé.
Même si la somme demandé est minimaliste comparé au 1,049 milliard de dollars que Samsung a récemment été condamné à verser à Apple, il est fort probable que l'entreprise ne se laisse pas faire face à LG. Il pourrait s'agir ici du début d'une nouvelle guerre de brevets, sur fond d'une technologie avec laquelle la Corée du Sud compte investir le marché dès l'année prochaine.