Les nouvelles directives adoptées par l’Union européenne obligent les géants du web à revoir en profondeur le fonctionnement de leurs services. Cette fois, c’est au tour de la galaxie Google de se plier aux volontés de Bruxelles.
Vous aurez bientôt plus de choix sur Android, Chrome et dans les résultats de recherche Google. Avec l’entrée en vigueur prochaine du Digital Markets Act, et de la flopée de contraintes anticoncurrentielles qui l’accompagne, Google a revu en profondeur le fonctionnement de pas mal de ses services. Dans un billet de blog daté du 17 janvier, l’entreprise détaille les changements à venir.
Moins de données, plus de consentement
Tout d’abord, une bannière similaire à celle du dépôt de cookies vous demandera bientôt si vous donnez votre consentement pour que vos données soient partagées entre les différents services Google. « Nous partageons actuellement des données avec certains produits et services de Google à certaines fins, notamment pour personnaliser vos annonces publicitaires », détaille le géant de la recherche. Si vous voulez vous opposer à ce traitement des données, vous en aurez bientôt l’occasion. Les plus pressés peuvent déjà activer ou désactiver cette option en se rendant sur la page dédiée (le partage est désactivé par défaut, comme le veut le DMA).
Sur Android, il deviendra possible, pour tous les appareils vendus à partir du 6 mars prochain (période d’entrée en vigueur du DMA), de choisir son navigateur et son moteur de recherche de préférence, plutôt que de se voir imposer Chrome et Google. Même Chrome sur iOS sera concerné et vous permettra d’opter pour DuckDuckGo, Bing, Ecosia ou d’autres.
Google suit Microsoft, Apple et d'autres
Enfin, plus symboliques encore, les résultats de recherche Google vont bientôt laisser plus de place à la concurrence, notamment du côté des comparateurs de prix et de services. Au lieu de son outil de comparaison intégré aux résultats Google, l’entreprise va « mettre en place des modules dédiés qui contiendront un ensemble de liens vers des sites de comparaison sur l’ensemble du web », détaille le billet de blog. Un douloureux rappel de l’amende record de 2,4 milliards d’euros dont l'entreprise vient d’écoper après 14 ans de bataille judiciaire.
Google n’est certainement pas le premier à devoir faire des ajustements avec l’entrée en vigueur prochaine du DMA. Apple, Facebook, Microsoft et d’autres ont également commencé leurs mues pour obéir aux nouvelles contraintes européennes. Mais l’écosystème du géant de la recherche étant ce qu’il est, c’est sûrement un des changements qui aura le plus d’impact sur la façon dont on utilise le web et nos différents terminaux.
Source : Google