Pour des raisons écologiques et de sécurité, certains forfaits Microsoft 365 vont subir une cure de minceur. Les coupables : les fichiers perdus et oubliés à jamais.
Microsoft 365 (ex-Office 365) est devenue l'une des solutions de productivité incontournables pour les entreprises et les académies. Beaucoup d'employés et d'étudiants l'utilisent au quotidien, avec relativement peu de restrictions, notamment en matière d'espace de stockage.
Mais, les temps changent et la firme de Redmond a annoncé, en août dernier, que certains de ses abonnés allaient avoir du tri à faire dans leur espace de stockage.
Les écoles vont devoir se serrer la ceinture
Les plans Office 365 A1 seront un peu moins attractifs qu'auparavant. À partir d'août 2024, les institutions scolaires seront limitées à 100 To d'espace de stockage à partager entre OneDrive, SharePoint et Exchange. Par tête, les limites seront de 100 Go pour OneDrive, et de 50 Go pour Exchange.
Pour les plans Microsoft 365 A3 et A5, les bornes se situeront plutôt à 1 To pour chaque utilisateur sur OneDrive, et à 100 Go sur Exchange. Toutefois, dans ces derniers cas, chaque utilisateur payant apportera respectivement 50 et 100 Go supplémentaires au pool.
Les institutions disposent d'un peu de temps pour s'adapter et faire le ménage, car ces changements prendront effet à partir du 1er août 2024, lorsque les contrats seront renouvelés. Toutefois, ceux qui ont du mal à se serrer la ceinture pourront payer un supplément de 300 euros par mois pour chaque tranche de 10 To supplémentaire.
Le temps presse un peu plus pour les utilisateurs du plan A1, car ces nouvelles restrictions seront mises en place à compter du… 1er février 2024, c'est-à-dire dans quelques jours. Il ne s'agit là que de la première amputation que subira le plan le plus accessible de Microsoft 365, puisque le plan Office 365 A1 Plus, qui donne un accès limité aux applications et services Office gratuitement, sera supprimé début août.
La sécurité et l'environnement au cœur des préoccupations
Pourquoi Microsoft oblige-t-elle les écoles à faire une détox de téraoctet ? Outre une éventuelle recherche d'économies qui n'a pas été évoquée, le géant américain invoque deux raisons : la sécurité et l'impact sur l'environnement. Dans le premier cas, la multiplication des fichiers et des comptes inutilisés exposerait les établissements et leurs élèves à un risque accru de violation de données, selon Microsoft. « L'augmentation de la consommation de technologie dans l'enseignement a rendu les plans de stockage gratuits et illimités prohibitifs et est devenu un important vecteur de risques de sécurité et de fraude », explique l'entreprise.
Pour le second cas, le coupable serait évidemment le même : « Les fichiers stockés qui ne sont plus utilisés ont un impact sur notre empreinte carbone, plus de la moitié des données stockées par les organisations n'ayant pas d’utilité ». Si cette décision ne fera pas que des heureux, elle s'inscrit dans une démarche plus globale de la firme américaine pour réduire son impact sur l'environnement.
Ces changements auront toutefois quelques retombées positives pour les écoles. Pour les aider à trier et à identifier les mauvais élèves, Microsoft a amélioré les outils mis à la disposition des administrateurs. Ces derniers recevront des rapports sur les utilisateurs inactifs et pourront par la même occasion identifier plus facilement les plus gros consommateurs d'espace de stockage.
Concernant les forfaits personnels, aucun changement ne se profile à l'horizon. Cependant, les utilisateurs sont progressivement contraints à mettre la main à la poche. En incitant les joueurs Xbox à sauvegarder leurs captures d'écran sur OneDrive, et en y imposant par la même occasion le stockage des données Outlook, l'espace de stockage gratuit de 5 Go du service apparaît de plus en plus limité. Il reste à voir si les choses continueront à évoluer dans ce sens dans les mois à venir.
Source : ITespresso