Lors d’une séquence de question à la Douma russe, le directeur de Roscosmos, l’agence spatiale russe, a rappelé que les scientifiques soviétiques avaient étudié et authentifié les roches lunaires offertes par les Américains et issues notamment de la mission Apollo 11. De quoi atténuer (un peu) le bruit des complotistes ?
Les déclarations d’officiels ou d’ex-officiels russes n’ont pas manqué ces dernières années pour mettre le doute à l’esprit quant à la véracité des missions lunaires Apollo. En 2020, 49 % des citoyens russes déclaraient même douter de l’authenticité des missions habitées américaines, dont pourtant les preuves ne manquent pas. Dans ce cadre, on comprend mieux la question, posée à la Douma russe par un législateur au directeur de Roscosmos, et lui demandant directement si oui ou non les Américains avaient marché sur la Lune. Question qui n’a pas fait trembler Youri Borisov. Ce dernier a répondu par la positive, arguant en particulier que les scientifiques de l’Académie des Sciences ont expertisé des échantillons ramenés par ces missions, et conclu qu’il s’agissait bien de sol lunaire.
Des échanges de matériel
Le 10 juin 1971, Américains et Soviétiques s’étaient en effet échangés des échantillons lunaires. L’URSS avait en effet ramené quelques grammes de matière avec sa mission Luna-16, tandis que la NASA poursuivait ses missions habitées Apollo, dont elle livrait quelques précieux grammes de sol (récoltés lors d’Apollo 11 et 12) aux homologues soviétiques. L’URSS n’avait d’ailleurs rien manqué des missions Apollo en son temps, que ce soit au radar, aux télescopes ou avec leurs propres antennes de communication. Et les organismes d’état, y compris la presse, avaient amplement relayé les premiers pas sur la Lune de Neil Armstrong et Buzz Aldrin.
Les complotistes vont-ils hésiter ?
Malgré le montage de très nombreuses vidéos YouTube (ou plus récemment TikTok) affirmant des bêtises pourtant aisément vérifiables (comme le fait que Walt Disney n’a rien à voir avec la création de la NASA), les complotistes lunaires oublient la multiplication de communication sur les missions Apollo de la part de nations qui n’ont rien à voir avec les États-Unis... Ou qui ne les portent pas du tout dans leur cœur. Outre la déclaration de Y. Borisov, on n’oubliera pas en effet les clichés haute résolution de plusieurs sites Apollo réalisés par la sonde indienne Chandrayaan-2 depuis l’orbite lunaire. Ou bien les publications des scientifiques chinois sur l’étude des échantillons de Chang’E 5, qui utilisent comme base de comparaison les résultats des analyses des roches lunaires Apollo.
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Source : Tass (site russe)