Microsoft et Apple renoncent finalement à leur siège au conseil d'administration d'OpenAI. Leur présence au sein de l'instance risquait sans doute d'attirer l'attention des autorités, méfiantes à l'égard de la convoitise des géants technologiques envers les start-up d'intelligence artificielle.
Il y a quelques jours, la presse spécialisée américaine rapportait que Phil Schiller, vétéran d'Apple, allait siéger au conseil d'administration de l'entreprise en tant qu'observateur. Ce rôle ne lui octroie pas de droit de vote, mais lui permet d'assister aux réunions. Cette décision faisait suite à l'accord passé entre la marque à la pomme et OpenAI dans le cadre d'Apple Intelligence. Pour rappel, ChatGPT sera intégré à Siri dans iOS 18.
Retournement de situation. Selon le très bien renseigné Financial Times, la firme de Cupertino a finalement choisi de ne pas officier au conseil. Tout comme Microsoft…
Microsoft quitte le siège d'OpenAI
Le géant de Redmond dispose en effet d'un siège d'observateur au conseil d'OpenAI depuis fin 2023, après la tentative d'évincement ratée du P.-D.G. Sam Altman. Estimant que ce rôle n'est plus « nécessaire », il a décidé de l'abandonner. « Cette position a permis de mieux comprendre les activités du conseil d'administration sans compromettre son indépendance », a écrit Keith Dolliver, conseiller général adjoint de Microsoft, dans une lettre adressée à OpenAI ce 9 juillet.
« Nous avons constaté des progrès significatifs de la part du nouveau conseil et nous sommes confiants dans la direction de l'entreprise », a-t-il poursuivi. OpenAI tiendra tout de même ses partenaires au courant de ses avancements au travers de réunions périodiques. Sarah Friar, directrice financière de la société, décrit une « nouvelle approche de l'information et de l'engagement des partenaires stratégiques clés ».
Pour rappel, Microsoft a investi un total de 13 milliards de dollars dans OpenAI. De cette manière, elle peut exploiter sa technologie pour l'introduire dans ses produits, tandis que la start-up peut accéder à l'immense puissance de calcul détenue par la firme de Redmond dans ses centres de données.
Les régulateurs sont suspicieux
Ce changement de posture, aussi bien de la part d'Apple que de Microsoft, intervient dans un contexte bien précis. En janvier, la Federal Trade Commission (FTC), gendarme de l'anticoncurrence américain, a lancé une enquête sur les investissements des GAFAM dans les start-up d'IA. Si Amazon ou Google ont aussi injecté d'importantes sommes dans des entreprises, notamment Anthropic, Microsoft est évidemment visée par cette initiative.
La Commission européenne est aussi sur le coup. Au mois de juin, elle a fait savoir qu'elle envisageait une investigation sur le partenariat entre les deux entreprises.
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Source : The Financial Times