De plus en plus de feux de forêts se déclarent dans le monde. © Matt Palmer / Unsplash
De plus en plus de feux de forêts se déclarent dans le monde. © Matt Palmer / Unsplash

Le Washington Post a élaboré un outil alimenté par l'intelligence artificielle (IA) générative pour répondre à toutes les questions des internautes sur le réchauffement climatique. Son objectif : « offrir aux utilisateurs de nouveaux moyens de s'engager » avec le contenu du célèbre quotidien américain.

Comme avec de nombreuses autres professions, l'intelligence artificielle est de plus en plus exploitée par la filière du journalisme. Les divers accords passés entre fournisseurs et médias peuvent en témoigner.

Des résumés d'articles rédigés par l'IA ont déjà fait leur apparition sur le Washington Post. Dans certains cas, une voix synthétique lit les papiers à haute voix pour les lecteurs. Climate Answers, c'est le nom de ce nouvel outil, vient compléter la liste des diverses initiatives du journal pour tirer parti de la technologie.

L'IA parcourt les articles du média pour fournir des réponses

« L'essor des interfaces de chat alimentées par l'IA générative nous a fait réfléchir : comment pourrions-nous offrir une expérience qui s'appuierait sur l'expertise et les reportages de haute qualité produits par le Washington Post ? », argumente dans un billet de blog Vineet Khosla, directeur général de la technologie chez le quotidien.

Sa nouvelle interface se présente comme un agent conversationnel que nous avons désormais l'habitude de voir : il suffit de poser une question et de l'envoyer pour que l'IA y réponde. L'outil s'appuie uniquement sur les articles publiés par les sections Climate & Environment et Weather du média. Il est doté de nombreux garde-fous ; si une information ne peut être trouvée dans l'un des articles, un message indiquant qu'aucune réponse ne peut être générée s'affiche.

L'interface de Climate Answers. © Capture d'écran / Washington Post
L'interface de Climate Answers. © Capture d'écran / Washington Post

Le climatoscepticisme en hausse

Le choix du réchauffement climatique comme thématique pour déployer une telle technologie n'a rien d'anodin. Le climatoscepticisme est en hausse, selon une étude d'Ipsos publiée en 2022. En France, il a grimpé de 8 % en deux ans pour toucher 37 % de la population. C'est tout de même moins qu'aux États-Unis, où il s'établit à 48 %. Pourtant, les scientifiques ne cessent d'alerter sur la hausse alarmante des températures.

À travers cette fonctionnalité, The Post ambitionne de rendre le journalisme plus interactif et accessible, au travers d'une expérience conversationnelle. « Cette nouvelle fonctionnalité illustre notre conviction qu'il n'y a pas de format unique lorsqu'il s'agit de la manière dont nos utilisateurs vivent notre journalisme. Elle a pour but d'offrir de nouveaux moyens de s'engager dans les reportages fiables que nous avons déjà publiés », poursuit Vineet Khosla.

Lorsqu'il répond, l'outil indique les articles d'où les informations sont tirées. © Capture d'écran / Washington Post

Lorsqu'il génère une réponse, l'outil source en bas les articles d'où il a tiré les informations. Cela permet aux lecteurs d'en apprendre encore plus sur une thématique précise, l'interface ne permettant pas de poser des questions de manière successive comme c'est par exemple le cas sur ChatGPT ou Gemini. La bonne nouvelle : Climate Answers est accessible même si vous n'avez pas de compte chez le Washington Post ; la mauvaise, l'outil n'est malheureusement disponible qu'en anglais.