Fruit de la fusion entre Freepik et Magnific, Mystic est un des derniers outils en date dans le monde de la création visuelle par IA. Alliant une interface intuitive à des capacités très convaincantes, ce nouveau venu pourrait bien rebattre les cartes d'un marché jusqu'ici dominé par d'autres concurrents très sérieux.
Est-ce une nouvelle lame de fond qui s'apprête à déferler sur le rivage de la création visuelle assistée par intelligence artificielle ? Freepik, jusqu'alors plutôt connu comme un acteur majeur du design graphique en ligne, vient de dévoiler son arme secrète : Mystic, un outil d'IA générative d'images. Un domaine très concurrentiel, jusqu'ici dominé par les mastodontes que sont DALL-E 3 ou le surpuissant Midjourney.
Quand Freepik et Magnific réinventent l'alchimie visuelle
L'avènement de Mystic ne relève pas du simple hasard, mais d'une stratégie mûrement réfléchie. La fusion récente entre Freepik et Magnific a engendré un creuset d'innovation où les compétences complémentaires des deux entités ont pu se fondre et donner naissance à ce modèle. Magnific, réputé pour son expertise en matière d'upscaling et de traitement d'image, a insufflé son savoir-faire technique dans l'ADN de Mystic, tandis que Freepik y a apporté sa connaissance approfondie des besoins des créateurs et son interface utilisateur intuitive.
L'interface de Mystic se distingue des autres par un équilibre entre complexité et convivialité. Loin des interfaces épurées, mais parfois limitantes de certains concurrents, Mystic offre un tableau de bord riche en options, tout en restant assez ergonomique. Le panneau de gauche, véritable cockpit de création, permet d'ajuster avec précision les paramètres fondamentaux de l'image générée. Le panneau à droite, quant à lui, s'apparente à une palette d'artiste numérique, garantissant un contrôle fin sur le style, les nuances chromatiques et les jeux d'ombre et de lumière.
Les résultats sont assez bluffants et le niveau de contrôle de la génération est très complet. Angles de caméras, ambiance lumineuse, types de lumière ou de couleurs, nombreux styles artistiques, etc. Une flexibilité qui pouvait parfois manquer chez les concurrents, où les résultats étaient parfois plus hasardeux.
Orientation du modèle et limitations
Malgré son statut de version alpha, Mystic affiche des performances qui forcent le respect. Le modèle se distingue par une polyvalence stupéfiante, capable de jongler entre la génération de textures ultra-réalistes dignes des meilleures productions photographiques et la création de scènes cinématographiques qui ne dépareraient pas dans les blockbusters hollywoodiens.
Freepik a également pris une décision audacieuse qui ne manquera pas de faire réagir : l'autorisation, dans une certaine mesure, de la nudité artistique. Cette ouverture, loin d'être anodine, tranche radicalement avec ce qui se fait sur le marché. En espérant que cela ne finisse pas comme la triste histoire de Taylor Swift en début d'année.
Néanmoins, Mystic n'est pas exempt de limitations. L'impossibilité actuelle de générer plusieurs images simultanément constitue un frein potentiel à la productivité, notamment pour les professionnels habitués à travailler sur de multiples concepts en parallèle. De plus, la créativité du modèle semble parfois en deçà de celle de concurrents plus établis, en particulier sans l'utilisation des styles préconçus intégrés à l'interface.
Ces écueils sont tout de même loin d'être rédhibitoires, surtout à ce stade de développement. Mystic a tout le temps de maturer et nous pouvons légitimement attendre quelques belles améliorations à l'avenir. Le fait que l'outil soit directement intégré à la plateforme Freepik est, de son côté, un vrai gage de démocratisation de l'accès à ce type de modèle d'IA avancé.
Source : Nakid