Pavel Durov est affiché en fond, avec devant, le logo de Telegram apparaissant sur un smartphone © Shutterstock
Pavel Durov est affiché en fond, avec devant, le logo de Telegram apparaissant sur un smartphone © Shutterstock

Pavel Durov n'avait rien dit depuis la fin de sa très longue garde à vue, de près de 80 heures. Il a enfin réagi hier soir, sur son compte Telegram.

L'homme d'affaires russe a connu deux dernières semaines compliquées en France, avec notamment une garde à vue qui a duré plus de trois jours. Mais si l'on a rapidement su à travers des communications de la justice quels étaient les chefs d'accusation portés contre Pavel Durov, on n'avait pas encore eu sa version des faits. C'est maintenant chose faite grâce à un long message qu'il vient de poster sur son compte Telegram.

Pour Pavel Durov, Telegram coopérait déjà avec les autorités

Le compte Telegram de Pavel Durov avait été inactif depuis le 14 août dernier. Mais hier soir, le créateur de Telegram, qui ne peut quitter la France, vient finalement de s'y manifester à nouveau, pour parler de sa mise en cause par la justice.

Et pour l'homme de 39 ans, les accusations de laxisme confinant à la complicité de nombreux crimes graves (narcotrafic, terrorisme, pédocriminalité) seraient infondées. Il met ainsi en avant l'existence d'un représentant légal de Telegram en Europe, aisément joignable pour toute demande des autorités, ainsi qu'une coopération passée avec la France sur la lutte contre le terrorisme.

© Capture Clubic - Message de Pavel Durov
© Capture Clubic - Message de Pavel Durov
© Capture Clubic - Message de Pavel Durov (2)

Une question « d'équilibre »

Il a par ailleurs rappelé qu'à son sens, si les autorités avaient un problème avec Telegram, l'action en justice devrait être intentée directement contre la société, et non pas contre son patron. « Aucun innovateur ne construira de nouveaux outils s'il sait qu'il peut être tenu personnellement responsable des abus potentiels de ces outils » fait-il aussi remarquer.

Enfin, il discute du point de controverse le plus important, à savoir le problème de la balance entre la sécurité et la confidentialité dans la régulation des applications de messagerie. Il explique comprendre la difficulté d'atteindre un équilibre, tout en rappelant qu'il est arrivé à Telegram de simplement quitter un pays quand il n'était pas d'accord avec l'équilibre adopté par les gouvernements. Cela pourrait-il arriver avec la France ?