Le marteau d'un juge posé à côté d'une balande © R Photography Background / Shutterstock
Le marteau d'un juge posé à côté d'une balande © R Photography Background / Shutterstock

Un Américain a durant plusieurs années réussi à multiplier les faux groupes de musiques, avec des chansons créées grâce à l'IA. En les mettant en ligne sur les plateformes de streaming musical, il a réussi à se remplir les poches !

Spotify, Apple Music, Amazon Music… Il existe de nos jours de très nombreuses plateformes de streaming musical, sur lesquelles les artistes peuvent mettre en ligne leurs productions, et espérer en retirer de maigres revenus. Mais certains musiciens ne se contentent pas de ce mode de fonctionnement, peu rémunérateur pour les professionnels du secteur. Cet Américain a en effet réussi à retourner le système actuel à son avantage !

Un système à 10 millions de dollars

L'imagination des escrocs n'a jamais de limites. C'est ce que nous montre le dossier judiciaire de Michael Smith, musicien de 52 ans, qui doit faire face à la justice des États-Unis. Cet habitant de la Caroline du Nord a en effet durant sept ans créé de très nombreux faux groupes musicaux, qui partageaient leur musique - des pistes générées par IA - sur les grandes plateformes de streaming musical.

De l'autre côté, il a aussi multiplié les comptes artificiels d'auditeurs chez tous les géants de la musique en ligne. D'après les informations de la justice, il a pu ainsi créer jusqu'à 10 000 faux comptes, qui écoutaient en boucle les musiques générées par IA de ses faux groupes de musique, et ce, grâce à un logiciel qu'il avait personnellement développé. De quoi bénéficier de royalties conséquentes versées par les plateformes, avec un bénéfice de 10 millions de dollars (environ 9 millions d'euros) dégagé par le quinquagénaire.

© Tada Images / Shutterstock
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M. Smith n'a pas travaillé seul

Évidemment, vu l'ampleur de la logistique qu'il a fallu déployer pour obtenir de tels gains, Michael Smith a dû faire appel à des complices, que ce soit pour la création de comptes, ou le développement de catalogues musicaux. D'après l'accusation, il a ainsi travaillé à partir de 2018 avec le patron d'une entreprise de musique par IA, ainsi qu'avec un promoteur musical, dont les noms n'ont pas été communiqués.

Dès juin 2019, il était en mesure de dégager quelque 110 000 dollars par mois, somme partagée entre M. Smith et ses différents complices. Mais si l'aventure a été pendant des années très fructueuse, aujourd'hui l'homme risque beaucoup. Il doit en effet répondre à plusieurs d'accusation, dont celles de fraude électronique et de blanchiment d'argent. Et il risque 20 ans de prison pour chacun de ces chefs d'accusation !