Le baromètre 2024 de la santé mentale publié par Dailymotion révèle une situation de plus en plus fragile chez les influenceurs. Ces derniers, largement touchés par le harcèlement, ont encore du mal à s'exprimer sur leur mal-être.
Que ce soit sur YouTube, TikTok, Facebook ou Instagram, les créateurs de contenus sont devenus des acteurs incontournables, sur chacune de ces plateformes. Mais à quel prix ? Le dernier baromètre de la santé mentale 2024 signé Dailymotion, dévoilé lundi 7 octobre, se focalise sur les défis auxquels ils font face. Qu'il s'agisse de la recherche d'une stabilité financière, d'un besoin de reconnaissance, des menaces ou du harcèlement, les influenceurs naviguent dans des eaux parfois tumultueuses. Décortiquons les résultats de l'étude.
Les influenceurs à la recherche d'un équilibre précaire entre passion et pression
Le profil type du créateur de contenus en 2024 se dessine : il est majoritairement masculin (65%), assez jeune (76% ont moins de 44 ans), et il est issu des catégories socioprofessionnelles moins favorisées (58%). Ces chiffres révèlent une diversité croissante dans le paysage numérique, mais aussi une réalité économique parfois difficile.
La quête de reconnaissance personnelle reste un moteur puissant pour 52% des créateurs. Mais, vous ne serez pas étonnés, c'est le confort financier qui prend le dessus, avec 63% des sondés qui le placent en tête de leurs préoccupations. Cette dualité entre passion et nécessité économique illustre d'ailleurs bien les tensions qui traversent ce milieu en pleine expansion.
L'environnement urbain semble être le terrain de prédilection de ces nouveaux talents. En effet, 63% des créateurs vivent dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants. Les créateurs de talent campagnards (et on dit ça avec toute la bienveillance du monde), ce n'est pas vraiment la tendance. Cette concentration urbaine pose la question de l'accès aux opportunités et aux ressources nécessaires pour réussir dans ce domaine plus que compétitif.
09 septembre 2024 à 08h04
Des exigences qui poussent au burn-out
Face à ces pressions, la santé mentale des créateurs de contenu devient un enjeu majeur. L'étude révèle une augmentation des préoccupations liées au bien-être psychologique par rapport à 2023. Imaginez que 16% des youtubeurs, tiktokeurs et autres instagrameurs disent ne pas se sentir bien mentalement. 71% affirment avoir déjà été harcelés, souvent à cause de l'apparence physique. Et beaucoup n'osent pas encore en parler. On y voit ici la nécessité de mettre en place des mécanismes de soutien adaptés à cette nouvelle forme de travail. Car oui, pour certains, il s'agit d'un vrai travail.
La frontière floue entre vie professionnelle et personnelle contribue sans surprise à cette fragilité. Les créateurs sont souvent confrontés à une disponibilité quasi permanente, alimentée par les attentes de leur audience et la nature instantanée des plateformes numériques, et surtout : l'impérieux besoin de faire du chiffre, traduisez des vues. Cette hyperconnexion mène dans bien des cas à l'épuisement et au burn-out.
Tout n'est pas tout noir. De nombreux créateurs trouvent dans leur activité une source d'épanouissement. La liberté créative, la possibilité de toucher un large public et l'opportunité de monétiser leur passion restent des motivations fortes. L'enjeu pour l'avenir est désormais de trouver un équilibre durable entre ces aspects positifs et les pressions inhérentes à ce métier en constante évolution. Et pour beaucoup, à ce stade, c'est presque mission impossible.
- Grand catalogue de contenu vidéo
- Chaînes sans limites sur les thématiques
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- Des interactions faciles par de nombreux canaux (publications, Stories, messagerie, etc.)
- Un réseau social adapté aux préférences des utilisateurs dans la gestion de leur compte
- De nombreux types de contenus à créer, à partager et à consulter