Deux décennies se sont écoulées depuis qu'Ubuntu a fait son entrée sur la scène des systèmes d'exploitation libres. Pour marquer cet anniversaire, Canonical dévoile sa dernière création : Ubuntu 24.10, baptisée « Oracular Oriole ».
Octobre 2004 voyait naître la première version d'Ubuntu, « Warty Warthog ». Vingt ans plus tard, la distribution Linux s'est imposée comme un des acteurs incontournables du paysage informatique open source. Une interface graphique conviviale, une communauté très active, un écosystème riche et des mises à jour très stables : quatre piliers qui font de lui une alternative très pertinente aux grands Windows 11 et macOS.
Cette nouvelle mouture, seconde de l'année après la version LTS 24.04 « Noble Numbat », s'inscrit dans cette continuité tout en apportant son lot de nouveautés fortement appréciables.
La sécurité au cœur des préoccupations
Pour cette édition anniversaire, Ubuntu 24.10 place la sécurité au premier plan et introduit un système expérimental de gestion des permissions basé sur AppArmor. Désormais, l'accès aux ressources système critiques nécessite le consentement explicite de l'utilisateur. Cette approche se matérialise à travers le nouveau Centre de Sécurité, destiné à centraliser la gestion des paramètres de protection. À terme, cet outil devrait également englober les fonctions de pare-feu et de chiffrement, offrant ainsi une vue d'ensemble exhaustive sur la sécurité du système.
Les amateurs de jeux vidéo ne sont pas non plus oubliés. La mise à jour du snap Steam et l'amélioration de la prise en charge des pilotes NVIDIA visent à enrichir l'expérience vidéoludique globale sur cette nouvelle version de l'OS.
Il convient toutefois de noter que cette version, non-LTS (Long Term Support), bénéficiera d'un support limité seulement à neuf mois. Un choix qui s'adresse davantage aux utilisateurs en quête des dernières innovations qu'à ceux privilégiant la stabilité à long terme.
Un cœur repensé pour des performances accrues
Au centre de cette évolution se trouve le noyau Linux 6.11, fraîchement intégré. Ce choix reflète la volonté de Canonical de coller au plus près des dernières avancées technologiques. L'objectif ? Offrir une meilleure compatibilité matérielle et des fonctionnalités à la pointe.
L'interface utilisateur, elle aussi, se bonifie avec l'adoption de GNOME 47, dernière version de l'environnement de bureau GNOME (GNU Network Object Model Environment), très populaire dans le monde Linux. Cette mise à jour promet d'optimiser les performances du bureau et de renforcer sa stabilité globale. Les utilisateurs de cartes graphiques NVIDIA noteront le passage par défaut au serveur d'affichage Wayland, un nouveau système de gestion d'affichage plus moderne et performant, s'appuyant sur les pilotes graphiques open source NVIDIA 560, qui le supportent nativement.
Vingt ans après ses débuts, Ubuntu démontre sa capacité à innover tout en restant fidèle à ses valeurs fondatrices d'accessibilité et d'ouverture. Comme toute version non-LTS, Ubuntu 24.10 ne s'adresse pas à tout le monde, mais les prochains mois permettront de mesurer l'adoption de ces nouvelles fonctionnalités par la communauté et leur influence potentielle sur d'autres distributions Linux.
Source : AlternativeTo