La situation financière d'Intel inquiète son conseil d'administration bien sûr, mais aussi en très haut lieu, du côté du département du Commerce américain.
Société majeure de la tech américaine, Intel ne laisse bien sûr pas indifférent le gouvernement de l'Oncle Sam, dont certains représentants pourraient avoir des idées originales si la mauvaise passe devait perdurer.
C'est au département du Commerce que ces idées auraient émergé, même si, pour l'heure, il n'est pas question d'appliquer cette fusion entre certaines des plus grandes entreprises technologiques américaines.
Une fusion pour sauver Intel
Depuis déjà plusieurs mois, la situation d'Intel inquiète. Souvenez-vous, en août dernier, la publication des résultats du deuxième trimestre fiscal de l'entreprise avait sonné comme un coup de tonnerre.
Intel avait dans la foulée annoncé un vaste plan de restructuration visant la suppression de 15 000 postes à travers le monde et, par la suite, indiqué qu'elle cherchait à revendre Altera, achetée 16,7 milliards de dollars en 2015. Une double décision qui ne devrait pas porter ses fruits avant plusieurs mois… trop tard pour le troisième trimestre de l'exercice fiscal du groupe, lequel a été l'occasion de pertes encore plus importantes : pas moins de 16,6 milliards de dollars !
Bien sûr, le plan de licenciements et les indemnités qu'il engendre ne sont pas étrangers à ces pertes abyssales, mais cela inquiète… au plus haut de l'État américain, puisque le département du Commerce envisagerait plusieurs solutions pour « sauver le soldat Intel ».
Fusion avec Qualcomm ? Marvell ? AMD ?
Plusieurs hypothèses de rachats ont déjà émergé, mais le département du Commerce serait plus enclin à l'idée d'une fusion entre Intel et une autre entreprise de la tech américaine. Cette décision ne devrait de toute façon pas être prise avant les résultats officiels de l'élection présidentielle américaine.
La rumeur évoque notamment une possible fusion entre Intel et Qualcomm, dont le P.-D.G., Cristiano Amon, n'a pas caché son intérêt pour la société dirigée par Pat Gelsinger. La fusion envisagée par le gouvernement américain pourrait aussi se faire avec un acteur comme Marvell et, plus intéressant encore, le nom du concurrent de toujours circule lui aussi.
AMD serait effectivement un client potentiel pour cette fusion. Il est d'ailleurs amusant de noter qu'il y a juste quelques semaines, AMD et Intel annonçaient la mise en place d'un « groupe consultatif sur l'écosystème x86 ». La fusion est encore loin d'être validée, et c'est un processus qui, de toute façon, prendrait plusieurs mois à se mettre en place, mais avouez que voir ainsi réunis les deux frères ennemis du processeur PC serait cocasse.
Source : Wccftech