Le géant des puces électroniques Qualcomm serait-il prêt à effectuer un rachat de 90 milliards de dollars ? C'est en tout cas ce que rapporte le Wall Street Journal alors que la société en plein essor aurait approché Intel.
D'abord Apple, et maintenant Microsoft. Les amis d'Intel s'en vont peu à peu alors que les constructeurs migrent doucement, mais surement sur une architecture ARM pour leurs appareils. Aujourd'hui valorisée à 90 milliards de dollars contre 290 milliards de dollars en 2020, la société Intel plonge et a vu son cours en bourse décliné de 60 % cette année.
Une acquisition record
Selon le Wall Street Journal Qualcomm aurait approché Intel pour procéder à une acquisition. Bien entendu, pour l'heure, rien n'est confirmé. Précédemment, Qualcomm avait envisagé d'utiliser les usines d'Intel pour la production de puces, un projet qui n'a toutefois pas abouti.
Une telle acquisition surpasserait le rachat à 68,7 milliards de dollars d'Activision Blizzard par Microsoft en 2022 ou le transfert d'EMC Corporation chez Dell à 67 milliards en 2016.
Même si les intentions de Qualcomm se confirment au cours des prochaines semaines, rien ne dit qu'une telle acquisition aura bien lieu. Il ne serait pas surprenant que ce rachat fasse grimacer les autorités de la concurrence aux États-Unis et dans le reste du monde.
Qualcomm en pleine puissance
Depuis des années Qualcomm règne en maître sur le marché des smartphones Android avec ses SoC Snapdragon. On se souvient des tentatives infructueuses d'Intel pour s'inviter sur ce secteur. Qualcomm est également un fournisseur pour les composants des SoC dessinés par Apple. L'entreprise équipe par ailleurs les PC Copilot+ de Microsoft avec ses SoC Snapdragon X Elite ou Snapdragon X Plus.
Aujourd'hui, la société serait valorisée à 185 milliards de dollars.
Dans la tourmente face à l'adoption massive des puces ARM, le P.-D.G. d'Intel, Pat Gelsinger, tente de réduire les frais.
Déjà au premier trimestre 2023, Intel avait enregistré sa plus lourde perte s'élevant à 2,8 milliards de dollars. Il faut dire que l'entreprise californienne, fondée en 1968, doit d'une part faire face à une stagnation sur le marché des PC, mais aussi à une montée de son concurrent AMD sur le secteur des serveurs.
On imagine par ailleurs que les instabilités identifiées cet été dans les SoC Core de 13e et de 14e génération n'ont pas aidé le fondeur à redorer son image.
La société entend économiser 10 milliards de dollars en 2025, et bien entendu, cela passera par une vague de licenciements. Intel entend notamment stopper la mise en place de chaines de production en Allemagne et en Pologne tout en arrêtant sa chaine de production en Malaisie jusqu'à ce que la demande soit satisfaisante. En août dernier, Intel avait ainsi annoncé le départ de 15 000 employés…
Source : WSJ