Google Chrome domine le marché des navigateurs avec 66,88 % de part de marché en décembre 2024, en hausse de 1,65 point sur un an. Son plus proche concurrent, Microsoft Edge, n'atteint que 13,21 %. Une suprématie qui persiste malgré les pressions croissantes aux États-Unis et en Europe.
Largement au-dessus de la mêlée. Même les utilisateurs les plus critiques à l'égard de Google Chrome ne pourront pas nier les chiffres de StatCounter. Fin 2024, le navigateur de Mountain View affiche une santé insolente avec une part de marché de 66,88 %, et creuse encore l'écart avec ses rivaux. Edge, qui tente de lui sucer la roue, ne plafonne à 13,21 %. Quant à Safari, le navigateur d'Apple se pose bon dernier sur le podium avec 8,49 %, tandis que Firefox et Opera se contentent des miettes.
Cette domination écrasante de Chrome pourrait surprendre, surtout à l'heure où Google, qui a connu des succès, mais aussi des gamelles en 2024, se retrouve dans le collimateur de la justice américaine et de la Commission européenne. Le monde entier en veut à Google, mais tout le monde veut Google.
Chrome écrase la concurrence et nargue les régulateurs
Google Chrome a encore consolidé sa position de roi du marché des navigateurs. Avec une part de marché de 66,88 %, en hausse de 0,5 point sur le seul mois de décembre et de 1,65 point sur l'année, le navigateur de Google semble intouchable.
Pendant ce temps, la concurrence peine à suivre le rythme. Microsoft Edge, qui se place comme le challenger le plus sérieux, n'atteint que 13,21 % de part de marché. Certes, il affiche une croissance de 0,34 point sur le mois et de 2,31 points sur l'année, mais l'écart avec Chrome reste abyssal. Safari d'Apple occupe la troisième marche du podium avec 8,49 %, une performance notable pour un navigateur absent de l'écosystème Windows. Firefox et Opera ferment la marche avec respectivement 6,14 % et 2,74 %, tous deux en légère baisse.
Pas de quoi faire trembler Chrome donc.
La justice et les régulateurs s'attaquent à Google, sans ébranler la popularité de Chrome
Un succès qui pourrait être entaché de démêlés judiciaires. Google a maille à partir avec la justice. Le ministère américain de la Justice a récemment intensifié ses efforts pour contrer ce qu'il considère comme des pratiques anticoncurrentielles. Une requête en justice exige que Google se sépare de Chrome, allant jusqu'à suggérer sa vente à des concurrents.
Mais Google ne l'entend pas de cette oreille. L'entreprise affirme qu'une telle séparation nuirait au leadership technologique américain et mettrait en péril la sécurité des données des utilisateurs.
De l'autre côté de l'Atlantique, sur notre Vieux Continent, la pression réglementaire s'accentue également. La Commission européenne examine de près les pratiques de Google, notamment dans le cadre du Digital Markets Act (DMA). Ce règlement vise à encadrer les pratiques des grandes plateformes numériques pour garantir un marché plus équitable.
Paradoxalement, Microsoft, malgré sa part de marché relativement modeste avec Edge, n'échappe pas non plus aux critiques. Des fabricants de navigateurs et des groupes de défense ont interpellé la Commission européenne, demandant à ce qu'Edge soit soumis aux réglementations du DMA. Ils accusent Microsoft de stratégie commerciale déloyale.
Il n'empêche, l'impact sur la popularité de Chrome semble pour l'instant limité. Qui vivra verra, 2025 ne fait que commencer.
Sources : Neowin, StatCounter