En 2024, l’Allemagne a confirmé son leadership en tant que principal lieu de production des véhicules électriques immatriculés en France, suivie par la France. Malgré une baisse significative, la Chine se classe troisième.

Est-ce que la Chine est sur le podium des producteurs de VE ? - BYD Seal - © Chatchai Somwat / Shutterstock
Est-ce que la Chine est sur le podium des producteurs de VE ? - BYD Seal - © Chatchai Somwat / Shutterstock

Qui aurait pu imaginer ? La Chine est pourtant habituée aux plus hautes marches de podium, notamment en matière de véhicules. En effet, elle peut se vanter d'avoir vendu plus de voitures électriques que Tesla en 2024. En revanche, ça déchante lorsqu'on parle de production.

Selon le très détaillé rapport de Mobilians, le syndicat des chefs d'entreprise du commerce, de la réparation et des services de l'automobile, l’Allemagne a occupé la première place avec près de 77 000 unités produites pour le marché français. La France, grâce à des modèles comme la R5 E-Tech et le Scenic E-Tech de Renault, s’est hissée à la deuxième position avec un total de 50 924 unités. Et c'est donc la 3e place du palmarès pour la Chine, autrefois plus présente, qui a vu sa part reculer à 15,3 %, se plaçant troisième.

L'Allemagne et la France en tête de la production des véhicules électriques

En 2024, les immatriculations de véhicules électriques en France ont permis de dresser un classement clair des principaux lieux de production. Avec 76 865 unités, l’Allemagne, même avec son mythique constructeur Volkswagen en crise, s’est imposée comme le premier pays fournisseur pour le marché français. Cette performance représente 26,4 % du total des véhicules électriques immatriculés en France cette année. Il semble que cette première place doive tout à une offre diversifiée, notamment dans les segments premium et SUV, très recherchés par les consommateurs français.

La France joue les Poulidor et suit avec 50 924 unités, soit 17,5 % du total. Le pays peut remercier Renault, dont les ventes des modèles R5 E-TECH et SCENIC E-TECH ont largement contribué à renforcer la présence des véhicules électriques produits localement. Ce bond représente une augmentation de 68,4 % par rapport à l’année précédente.

Et c'est donc la troisième position pour la Chine qui a enregistré 44 538 unités, représentant 15,3 % des immatriculations françaises et une baisse de 57,6 % par rapport à 2023. L'empire du Milieu subit une réduction de la compétitivité de ses modèles face à des alternatives européennes de plus en plus attractives.

D'autres pays comme l’Espagne (41 989 unités) et l’Italie (16 224 unités) complètent le tableau. L’Espagne a montré une progression notable, avec une augmentation de 173,9 %, portée par de nouveaux modèles électriques compacts bien accueillis par le marché français.

La très française  R5 E-Tech a permis de hisser la France en 2e position des pays producteurs de véhicules - © Renault
La très française R5 E-Tech a permis de hisser la France en 2e position des pays producteurs de véhicules - © Renault

La Chine recule : pourquoi et quelles conséquences ?

Même si la Chine se classe tout de même troisième en matière de volume, elle a connu une baisse significative sur le marché français. On l'a vu, les immatriculations de véhicules produits en Chine ont chuté de plus de 57 % en 2024 par rapport à 2023. Une sacrée baisse qui détone avec les performances de l’Allemagne et de la France.

Mais à quoi est due cette glissade ? Tout d’abord, la mise en place d’un nouveau bonus environnemental en France qui a défavorisé certains modèles produits en Chine, jugés moins performants sur le plan écologique. Ensuite sont arrivés sur le marché français des modèles européens compétitifs, souvent mieux adaptés aux attentes locales, et au pouvoir de séduction collant mieux aux attentes d'une clientèle européenne.

Enfin, l’essor de la production locale en Europe a permis de réduire les délais et les coûts liés à l’importation. Les constructeurs chinois, autrefois dominants sur le segment des modèles abordables font face à une concurrence accrue sur le plan de la qualité, de l’innovation et du coût total de possession.

Résultat, les consommateurs se tournent davantage vers des modèles produits en Europe, notamment pour bénéficier de subventions locales et d’un meilleur service après-vente. Avec une telle moyenne, la Chine va devoir revoir sa copie, entre stratégie de vente, coûts de production et verdissement de sa fabrication. Mais on le sait, à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne.

Source : Mobilians