Les joint Venture entre asiatiques et européens ne sont pas toujours des succès. Tandis que Sony Ericsson boucle un excellent exercice 2006 avec une part de marché en hausse, la société BenQ Mobile GmbH, née du rachat de la branche mobile de Siemens par le groupe taïwanais BenQ, a décidé d'arrêter toute production de téléphones mobiles dans ses usines de Rhénanie du Nord-Westphalie, en Allemagne.
En difficulté, la société avait déposé son bilan fin septembre et entamé le licenciement des deux tiers de ses 3000 salariés allemands. Ce plan d'austérité ne semble toutefois pas avoir suffi pour attirer de nouveaux partenaires industriels. Selon Martin Prager, l'administrateur judiciaire de BenQ mobile, aucun repreneur ne se serait manifesté.
En dehors du finlandais Nokia et de l'américain , respectivement numéro 1 et 2 mondial des constructeurs de téléphones mobiles, la plupart des constructeurs occidentaux ont du restructurer leur branche mobile. A part le joiint venture réussi entre Sony et Ericsson, la cession des mobiles Alcatel au chinois TCL est plutôt un échec et la branche mobiles de Sagem serait également à vendre.
En attendant d'en savoir plus sur l'avenir de Benq Mobile en Allemagne, le groupe Siemens risque en tout cas d'avoir à subir une nouvelle salve de critiques sur sa stratégie dans les télécoms. En effet, outre ces difficultés dans les combinés, sa branche d'équipements cellulaires est quand à elle bousculée par des affaires de corruptions, retardant sa fusion avec Nokia Networks.