Vous reprendrez bien une tranche de guerre des brevets ? Attaqué par la firme Transmeta, qui l'accusait au mois d'octobre dernier d'avoir enfreint dix de ses brevets, le numéro un mondial des semiconducteurs se rebiffe et passe à son tour à l'attaque. Tout en niant fermement avoir violé la propriété industrielle de Transmeta, Intel accuse en effet aujourd'hui son rival d'avoir enfreint sept de ses propres brevets. Il vient de déposer une plainte allant dans ce sens devant le tribunal du Delaware, celui-là même qu'avait choisi Transmeta pour l'attaquer !
Transmeta, basée à Santa Clara comme Intel, accusait ce dernier d'avoir enfreint certains de ses brevets dans la conception des puces Pentium III, Pentium 4, Pentium M, Core et Core 2. Aujourd'hui, Intel accuse Transmeta d'avoir enfreint six de ses brevets relatifs à la conception de puces informatiques, et un septième qui concerne un dispositif de contrôle de l'alimentation électrique.
Les deux sociétés formulent donc aujourd'hui la même requête au tribunal du Delaware : la formulation d'une interdiction pour le rival de commercialiser les produits litigieux, ainsi que la condamnation à verser des dommages et intérêts.
En 2000, Transmeta s'est essayé - avec assez peu de succès - au lancement d'un processeur x86 pour Ordinateurs Portables baptisé Crusoe avant de remettre le couvert en 2004 avec l'Efficeon, gravé en 90 nanomètres. Ayant cessé depuis juin 2005 toute production de Processeurs, la société se consacre désormais au développement de technologies propriétaires. Elle s'est notamment fixée comme axe de recherche et développement la mise au point de transistors à faible consommation énergétique. Intel aurait notamment violé l'un des brevets détenu par Transmeta avec sa technologie EIST (Enhanced Intel Speedstep Technology), qui permet d'adapter à la volée la fréquence d'un processeur pour réguler sa consommation électrique.