Bien qu'Intel se soit séparé de sa division mobile en juin 2006, vendue 600 millions de dollars à Marvell, il semblerait que le numéro un mondial des semi-conducteurs ait toujours des projets en matière de puces destinées aux appareils portables et communicants. A l'occasion d'une conférence organisée par le cabinet Morgan Stanley à San Francisco, Paul Otellini, directeur général de la firme de Santa Clara, a en effet expliqué qu'Intel travaillait à la mise au point d'une puce mobile peu gourmande en énergie, destinée aux téléphones mobiles et autres PDA.
D'après ses propos, rapportés par CNN, Intel serait motivé par la volonté de répondre aux besoins des fabricants qui souhaiteront répondre à l'arrivée de l'iPhone d'Apple. « Presque tous les fabricants d'ordinateurs et de combinés mobiles s'efforcent de trouver le moyen de concurrencer l'iPhone d'Apple », aurait déclaré Paul Otellini. « Si nous parvenons à fournir la puissance et les performances nécessaires, nous formerons avec eux une combinaison gagnante ».
Après avoir annoncé son intention de se recentrer sur son coeur des métiers, les microprocesseurs à destination des serveurs, des Ordinateurs de bureau ou des machines portables, Intel serait-il reparti en quête de nouveaux marchés ? Profitant de l'émulation suscitée par l'annonce de l'iPhone au sein des fabricants de téléphones mobiles, Intel anticipe la sortie de cette nouvelle puce pour la fin de l'année.
L'architecture de cette dernière pourrait s'inspirer des processeurs destinés aux ordinateurs traditionnels, indique encore Paul Otellini, qui semble croire à l'essor de systèmes d'exploitation mobiles dérivés des produits utilisés dans l'informatique, tels que Linux ou Unix, dont le noyau est utilisé dans l'OS X de l'iPhone. « Je vois Linux comme une opportunité pour les appareils ultra-mobiles. Ces choses-là sont adaptées à un Linux ou un dérivé d'Unix comme OS X », explique-t-il. Elles permettraient d'obtenir des performances bien supérieures à celles des systèmes actuels, tout en optimisant bien mieux les ressources, à la différence d'un Windows CE dont les optimisations seraient moins poussées que celles d'un véritable noyau d'OS.