Une étude réalisée par GfK en partenariat avec la Fevad pourrait bousculer bien des idées reçues à propos du lien entre produits culturels et internet.
Tout en confirmant la baisse globale des ventes de biens culturels (-3,3% en 2006), GfK souligne paradoxalement une hausse du canal internet, qui représente désormais 5% des ventes du secteur, en hausse de 8%.
Le paradoxe est encore plus grand sur le segment de la musique, en baisse globale de 14% mais en hausse de plus de 13% sur internet. «Internet permet la diversité de l'offre, élément différenciant et prolonge la durée de vie des produits» commente Anne-Sophie Bender, Chef de groupe Distribution & Biens culturels chez Gfk, faisant explicitement référence à la théorie de la longue traine (Long Tail) de Chris Anderson.
Estimé à 32 millions de produits vendus en 2006 pour un chiffre d'affaires de 362 millions d'euros, le marché des biens culturels vendus par internet reste donc encore modeste comparé aux 12 milliards d'euros de l'ensemble du e-commerce. Mais sa croissance pourrait redonner un peu d'espoir aux industriels des biens culturels et sans doute changer un peu leur point de vue sur un média trop longtemps exclusivement associé ...au piratage.