Objectif : se soustraire aux pressions de plus en plus insistantes émanant des régulateurs européens ainsi que de différents groupes soucieux du respect des droits individuels sur Internet. Le « groupe 29 », ou « groupe de l'article 29 » de la la directive 95/46/CE, organe consultatif européen indépendant sur la protection des données et de la vie privée a par exemple émis le 16 mai dernier une lettre ouverte dans laquelle il expliquait à Google qu'une société américaine n'avait pas à se soustraire aux règles européennes et lui intimait de clarifier sa politique en matière de protection de la vie privée des internautes.
Peter Fleischer, conseiller Google pour les questions relatives à la vie privée, explique que la conservation des données est nécessaire, pour diverses raisons. Ces informations permettraient par exemple à la firme d'améliorer ses algorithmes de recherche, de défendre ses systèmes informatiques, de combattre la fraude au clic ou le spam ainsi que de protéger ses utilisateurs contre le phishing, ou de répondre aux exigences légales en matière de conservation des données.
Bien que Google arrive en dernière place du classement de Privacy International, la concurrence n'est pas en reste puisque ! et AOL feraient peser une « menace potentielle » sur la confidentialité, tandis que Facebook se montrerait laxiste ou que la politique de Microsoft présenterait des zones d'ombres. En mars 2007, Google s'était engagé à réduire la conservation des données permettant d'identifier les internautes à un délai compris entre 18 et 24 mois. Il serait donc maintenant question de descendre à 18 mois.
« Nous pensons que nous pouvons toujours répondre à nos besoins en matière de sécurité, d'innovation et de lutte contre la fraude avec une telle période. Toutefois, nous devons préciser que les futures lois sur la rétention des données pourraient nous obliger à revenir à 24 mois de conservation », précise Peter Fleischer.