A l'occasion de la seconde édition de 'Paris Capitale du Libre', Eric Cabos, directeur 'secteur public' d'IBM France, rejoint par Michel Lara, manager du centre d'innovation parisien d'IBM, répond aux questions de NetEco.com sur la stratégie du groupe informatique à l'égard des administrations.
AB - Eric Cabos, bonjour. Quelle est la stratégie d'IBM dans les services publics ?
EC - Bonjour. Les services publics sont un des 5 marchés clés d'IBM. Notre métier : l'intégration. Nous mettons une organisation et des équipes dédiées au service de nos clients, des collectivés locales aux ministères. En fonction de la demande du client, de son projet, nous proposons un Portfolio d'offres conçues par nous même ou en coopération avec nos partenaires, éditeurs de logiciels, sociétés de services informatiques, SSLL (sociétés de services en logiciels libres), etc. Par ailleurs, nous sommes en contact avec nos homologues à l'international pour échanger et partager nos expériences. En France, une équipe de 150 permanents, des architectes systèmes aux commerciaux, est dédiée au secteur. Globalement, quel que soit le segment de marché, les services représentent aujourd'hui 50% du chiffre d'affaires du groupe. IBM propose également, comme vous le savez, des logiciels et du matériel informatique.
AB - Le groupe IBM joue-t-il un rôle moteur dans l'open source ?
EC - IBM est un acteur important de l'écosystème open source - communauté, standards ouverts, architecture - Le groupe est un de ses plus importants contributeurs depuis 8 ans. A l'heure actuelle, IBM participe à 150 projets open source. Néanmoins, logiciel open source ou propriétaire, voire une combinaison des deux, là n'est pas l'essentiel. Il ne s'agit pas d'un choix dogmatique, mais pragmatique. Le jeu consiste à choisir les briques opportunes. J'insiste : Notre offre doit avoir du sens et de la valeur pour le client.
AB - Le marché open source est-il arrivé à maturité ?
EC - Le marché évolue. Quant au secteur public, il est plus sensible à l'open source que le secteur privé. Si un client veut ajouter des briques à l'existant (base de données, progiciel, middleware, etc.) et que cet existant utilise des standards ouverts, l'intégration global sera plus aisée. Mais, l'essentiel n'est pas là pour le client. J'ajoute que la maturité en général, marché, clients, fournisseurs, passe toujours par l'exécution de projets pour les clients des secteurs public et privé, comme pour leurs prestataires techniques.
AB - Eric Cabos, je vous remercie.