Moins d'un an après son rachat par Google pour 1,6 milliards de dollars, l'heure est à la normalisation pour YouTube, la plate-forme d'hébergement et de diffusion de fichiers vidéos.
Google annonce tout d'abord le lancement de YouTube dans de nombreux pays. En plus des Etats-Unis, la plate-forme est désormais localisée au Brésil, en France, en Irlande, en Italie, au Japon, aux Pays-Bas, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni. «La vidéo est universelle et elle permet à des personnes du monde entier de communiquer et d'échanger leurs idées. Avec notre annonce aujourd'hui, nous développons encore notre plateforme internationale afin de la rendre encore plus pertinente pour nos communautés locales» a déclaré Chad Hurley, co-fondateur et PDG de YouTube, lors d'un point presse ce matin à Paris.
Google profite également de ce lancement mondial pour dévoiler une centaine de partenariats avec des chaînes de télévision et des éditeurs de contenu du monde entier. Mais en dehors de la BBC pour le YouTube britannique, les grandes chaînes semblent avoir boudé la plate-forme. En France, le nouveau YouTube.fr devra par exemple se contenter de programmes issus de chaînes secondaires telles que 13eme rue, Direct8, EuroNews, France24, France4, FillesTV, LuxeTV, NT1 ou encore MotorsTV auxquelles s'ajoutent des bases de documentaires (INA, Cousteau, Vodeo), quelques artistes (Kamini, Bob Sinclar, Clara Morgane, David Guetta, ..) ou des hommes politiques (Philippe de Villiers, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ou François Bayrou), disposant de leurs propres flux vidéo.
Il faut dire qu'avec un modèle reposant sur la publicité, YouTube est désormais en concurrence frontale avec les grandes chaînes de télévision, des chaînes qui ont d'ailleurs décidé de développer leurs propres plates-formes telles que Wat.tv pour ou Wideo pour M6 afin de contrer ce redoutable concurrent.