Google aurait engagé des pourparlers avec le bureau du représentant américain au commerce extérieur (USTR), a rapporté l'Associated Press lundi 25 juin 2007. Le spécialiste américain des technologies de recherche et des liens sponsorisés aurait demandé à ce que la censure sur Internet soit officiellement considérée comme « une barrière au commerce international ».
Google aurait-il changé son fusil d'épaule ? Début 2006, le moteur a été le premier acteur mondial de l'Internet à reconnaître sa participation à la censure du Net chinois. Puis, sous la pression d'organisations de défense des libertés, Google s'est déclaré prêt « à améliorer » son service, voire « à revenir en arrière ». L'intervention d'Andrew McLaughlin, juriste en charge des politiques publiques chez Google Inc., auprès de l'USTR en est-elle la concrétisation ?
« Si les régimes censeurs créent des barrières commerciales qui ne respectent pas les règles internationales, l'USTR interviendra », a indiqué à l'agence de presse une porte-parole du bureau fédéral chargé du développement et de la coordination du commerce international des Etats-Unis. Celle-ci a néanmoins rappelé que les questions relatives aux droits humains relèvent du Département d'Etat.
Alors qu'une poignée de pays pratiquait le blocage du Net en 2000, selon l'OpenNet Initiative 25 des 41 pays étudiés en 2006, de la Chine à l'Arabie Saoudite, se sont livrés à la censure. Celle-ci ne se limite plus à certains contenus, désormais des services en ligne dans leur intégralité sont visés, YouTube (Google), plate-forme vidéo, en particulier.