JB - Laurent Kocinski, bonjour. Près d'un an après le lancement d'1euro.com, comment se porte votre solution ?
LK - Très bien. Les internautes attendaient une solution de crédit en ligne et 1euro.com bénéficie clairement de la prime au premier entrant. Nous sommes largement au-delà de nos objectifs initiaux avec déjà 330 marchands ayant adopté notre solution de paiement et encore 170 ayant signé le partenariat mais en attente d'implémentation.
Je pense que nous avons bénéficié de la puissance de Cofidis et du groupe 3 Suisses International mais que nous avons également conçu un bon produit qui dédramatise le crédit avec le choix des options (paiement fin de mois, paiement en plusieurs fois, etc...) où le coût du crédit est annoncé de manière claire. Ce succès pourrait d'ailleurs désormais nous pousser à transposer ces bonnes pratiques à d'autres canaux comme les catalogues, la VPC voire la vente en magazin.
JB - Combien d'internautes ont recours chaque jour à votre solution ? A-t-elle un impact sur le panier moyen des internautes ?
LK - La solution de paiement 1euro.com est adoptée par près de 800 internautes chaque jour ce qui est une fois de plus largement supérieur à nos objectifs. Je ne peux pas vous donner le montant exact des encours mais nous observons un panier moyen de 400 euros pour un premier achat, de 30 à 40% supérieure à des paniers ordinaires, ce qui est toutefois normal pour tout achat réalisé avec une solution de crédit. Plus le montant d'un produit est élevé, plus les internautes ont tendance à recourir au crédit, en particulier sur les sites de discount qui visent une population très sensible au prix.
JB - Comptez vous désormais vous développer à l'international ?
LK - Oui, nous cherchons actuellement à extrapoler le concept dans les différentes filiales du groupe Cofidis. Nous allons commencer par la Belgique avant de nous implanter dans d'autres pays européens où la législation impose que les sociétés financières disposent de filiale locales avant d'accorder des prêts.
JB - Travaillez vous également sur de nouveaux supports comme le téléphone mobile ?
LK - Nous réfléchissons à l'élargissement de nos canaux de distribution. Cela passera par les magasins mais également par les téléphones mobiles car nous avons la conviction qu'il faut être présent sur ce vecteur même si les volumes d'achat resteront encore longtemps anecdotiques.
JB - Êtes vous confrontés à des problématiques de surendettement des internautes ?
LK - Pour chaque demande de crédit, nous consultons les fichiers Cofidis et Banque de France pour nous assurer que nous n'allons pas mettre le client dans une situation incofortable. C'est un sujet au cœur des préoccupations de 1euro.com et du groupe Cofidis et nous y travaillons au sein de l'association des sociétés financières (ASF).
JB - Laurent Kocinski, je vous remercie.