Concernant Fusion, les plans définitifs ne sont pas encore arrêtés, mais Giuseppe Amato précise que cette nouvelle architecture, censée rapprocher CPU et GPU, n'implique pas forcément que les deux éléments soient assemblés au sein d'une même puce. Un design à plusieurs puces est tout à fait envisageable, et l'on pourrait imaginer de relier un GPU de type Radeon HD 2400 à un processeur via un lien Crossfire, pour ensuite connecter ensemble plusieurs éléments Fusion et autoriser, par exemple, la mise en parallèle de plusieurs Processeurs graphiques.
« Après avoir développé un processeur nativement quadri-coeur, AMD dispose maintenant des technologies nécessaires au développement d'architectures Fusion. Qu'il s'agisse d'une solution avec plusieurs coeurs intégrés sur le même die, comme nous le faisons avec Barcelona, ou d'un assemblage multi-die composé de deux dies de silicium installés au sein d'un même ensemble », explique Giuseppe Amato.
Associé à Fusion, le concept de GP-GPU prendrait tout son sens. Il serait ainsi possible de concevoir des machines flexibles, capables de répartir la charge de travail entre les différents éléments disponibles, en tirant parti des spécificités de ces derniers, de façon à optimiser les performances. Aujourd'hui, le développement d'applications destinées aux GPU est encore anecdotique, mais les choses devraient rapidement s'accélérer. « D'ici 2010, nous pouvons supposer qu'un véritable compilateur temps réel, capable de déterminer quel code exécuter en fonction des ressources disponibles, à choisir entre un CPU, un GPU ou d'autres accélérateurs spécifiques, sera disponible », affirme Amato. L'API DirectX 11 de Microsoft, prévue aux environs de 2009, servira notamment ce propos.
En attendant que Fusion prenne forme et que les véritables applications pratiques du GP-GPU prennent forme, Giuseppe Amato a également tenu à préciser certaines des rumeurs relatives au passage d'AMD à un modèle de type « fabless », où toute la production serait confiée à des sous-traitants. Il explique que les propos d'Hector Ruiz, CEO de la firme, ont été mal interprétés : si AMD envisage effectivement d'adopter un modèle fabless pour des produits comme les GPU ou les chipsets, il n'est pas question aujourd'hui d'arrêter la production des processeurs.