La semaine dernière, la Commission européenne faisait parvenir à Intel une communication de griefs (statement of objection) signifiant l'ouverture officielle d'une procédure judiciaire relative à de supposées pratiques anti-concurrentielles sur le segment des processeurs x86 et faisant suite au dépôt de diverses plaintes par AMD. Le fondeur de Santa Clara répond à ces accusation qu'il estime infondées dans un communiqué daté du 27 juillet et profite de l'occasion pour égratigner son concurrent.
« Nous sommes sûrs que le marché du microprocesseur fonctionne normalement et qu'Intel a adopté une conduite honnête, en faveur de la compétition et bénéfique pour le consommateur », affirme Bruce Sewell, avocat conseil d'Intel, avant d'expliquer que la firme aurait volontiers évité les désagréments d'une telle procédure mais que cette dernière lui permettrait de répondre aux allégations de son rival. Il regrette en outre que la Commission européenne se soit basée sur une plainte déposée par AMD et non par des consommateurs.
« Lorsque les acteurs sont performants et efficaces, le marché les récompense. Quand ils défaillent et réalisent des sous-performances, la réponse est en conséquence », termine Sewell.
« Les consommateurs savent aujourd'hui que leur bien-être a été sacrifié dans l'intérêt illicite de préserver des profits de monopole. Intel a encerclé le monde avec un comportement incluant des paiements directs, en vue d'appliquer des boycotts complets et partiels d'AMD. L'action de l'UE suggère clairement qu'Intel a été encore une fois incapable de justifier son comportement illégal », a déclaré de son côté Thomas M. McCoy, vice-président exécutif des affaires légales et directeur administratif d'AMD.
Intel a maintenant jusqu'au 8 octobre pour préparer sa réponse officielle à la Commission européenne. En cas de condamnation, le fondeur risque une amende pouvant aller jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires annuel.