Google envisage donc de fournir aux différents éditeurs de contenus une « empreinte » numérique qu'ils pourront inscrire au coeur de leurs vidéos. Lors de son envoi vers les serveurs de YouTube, une vidéo soumise au droit d'auteur serait détectée par comparaison de son empreinte avec une base de données alimentée par les ayants droit. Pour que le système se révèle efficace, il faut que cette empreinte résiste aux différentes modifications que sont susceptibles de faire subir les internautes à une vidéo.
Techniquement difficile à réaliser, le filtrage des contenus est devenu un enjeu majeur pour les services d'hébergement de vidéos qui se voient régulièrement menacés par les ayants droit. Aux Etats-Unis, Google est aux prises avec le groupe Viacom, qui lui réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts. En France, le service Dailymotion a récemment été condamné pour avoir hébergé et diffusé une copie du film Joyeux Noël. Dailymotion devrait d'ailleurs prochainement faire appel aux services de la société Audible Magic, qui propose un outil de filtrage des contenus.
Le principe de la comparaison d'empreintes suppose que les éditeurs de contenus alimentent en empreintes les bases de données construites par les hébergeurs ou prestataires de services tels qu'Audible Magic, mais ces bases ne sont pas systématiquement partagées, ce qui risque de soulever de nouveaux problèmes.