Lors d'une grand-messe organisée mercredi à New York, a dévoilé son offre à la demande : SAP Business ByDesign (nom de code A1S). L'offre se destine aux entreprises de taille moyenne, de 100 à 500 salariés, un marché mondial estimé à plus de 15 milliards de dollars par l'éditeur.
Basée sur la plate-forme SAP NetWeaver, adaptée aux architectures orientées services (SOA), Business ByDesign intègre notamment des fonctions de gestion des relations clients/partenaires, des ventes, des finances, de la logistique et du support. L'offre devrait être facturée à partir de 149 dollars par mois et par utilisateur (pour 25 utilisateurs au minimum) ou 54 dollars, dans une version limitée, pour un groupe de 5 utilisateurs.
L'offre viendra compléter la gamme 'mid-market' de l'éditeur allemand de progiciels : SAP Business One, Business All-in-One et Business Suite solutions. Dans un premier temps, SAP Business ByDesign sera lancée en Allemagne, aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni et en Chine.
Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, Henning Kagermann, président de SAP, n'a pas hésité à déclarer : « Nous ne lançons pas uniquement un nouveau produit. Nous créons un nouveau business model et un nouveau marché ». Pour soutenir son entrée dans le SAAS (software as a service), SAP aurait investi 500 millions de dollars et testé depuis mars son offre auprès d'une vingtaine d'entreprises, partenaires et clients (Stemme AG, Compass Pharma Services...)
Il s'agit moins pour SAP de concurrencer Salesforce.com, spécialiste du logiciel en tant que service, que de rattraper son retard dans le « on demand » sur ses concurrents directs : Oracle et Microsoft. Le défi n'est pas simple à relever, car le logiciel accessible sur Internet, par abonnement, entre en concurrence avec le modèle historique du software : la vente de licences.