A l'heure où le projet d'acquisition de la régie publicitaire DoubleClick par Google est examiné par la Commission européenne, le moteur de recherche et spécialiste des liens sponsorisés annonce son intention de se développer sur le vieux continent. La société prévoit de créer un pôle R&D d'envergure et d'embaucher « plusieurs milliers» d'ingénieurs en Europe, a indiqué le Financial Times mercredi 26 septembre 2007.
« Je souhaite que notre équipe d'ingénieurs de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) soit aussi importante que celle d'Amérique du Nord », a déclaré Nelson MATTOS (ex-IBM), tout nouveau VP Engineering EMEA chez Google. Le groupe Internet étatsunien n'a pas précisé d'agenda. Selon le quotidien financier, l'expansion devrait se faire dans les trois ans.
« Nous ne sommes pas correctement perçus en Europe. Mon impression est que Google est considéré comme un grand groupe américain qui est ici (uniquement) pour faire de l'argent », a ajouté Nelson Mattos. « Il y a une incompréhension sur la façon dont nous travaillons. Les gens ne comprennent pas notre modèle économique, le nouvel environnement informatique », a-t-il insisté.
Société créée il y a 9 ans, Google emploie en région EMEA 2.500 personnes sur un effectif mondial d'environ 13.800 collaborateurs, dont une moitié d'ingénieurs basés, pour la plupart, à Mountain View, Californie, siège du groupe. Rééquilibrer les ressources doit permettre à Google de redorer son image en Europe, image sensiblement écornée par les questions de protection des données et de respect du droit d'auteur. Il s'agit, enfin, de ne pas se laisser distancer sur certains marchés comme la Russie, où Google occupe la 3ème place derrière les moteurs locaux Yandex et Rambler.