L'offre publique d'achat lancée par le groupe informatique américain sur Telelogic, éditeur suédois de logiciels de gestion du cycle de vie des applications et d'aide à la décision, soulève « des doutes sérieux » et fait l'objet d'une enquête approfondie de la part de la Commission européenne.
Présentée par IBM en juin, l'offre valorise Telelogic à environ 5,2 milliards de couronnes suédoises (797 M$). « A l'issue de cette opération, IBM deviendrait, de loin, le plus grand fournisseur d'outils d'automatisation et de modélisation pour systèmes avancés », souligne Neelie Kroes, commissaire chargée de la concurrence, dans un communiqué daté du 3 octobre.
Bruxelles va enquêter jusqu'en février 2008 pour déterminer si ce rachat risque effectivement d'entraver la concurrence au sein de l'espace économique européen, de freiner l'innovation et l'interopérabilité des outils de développement de logiciels avec les solutions d'autres fournisseurs.
Basée à Malmö, la société Telelogic est présente dans 20 pays, compte Airbus, Alcatel, Boeing et Vodafone parmi ses clients. Une fois le rachat approuvé, il le sera probablement en contrepartie de garanties « à la concurrence », Telelogic pourra intégrer le département Rational Software d'IBM.