Sommé de répondre avant le 8 octobre aux accusations de Bruxelles relatives à la conduite d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles en Europe, Intel aurait d'après l'agence Reuters demandé à l'exécutif européen un délai supplémentaire pour préparer sa réponse. Si sa culpabilité était prouvée, le numéro un mondial des semi-conducteurs encourrait une sanction financière pouvant théoriquement monter jusqu'à 3,2 milliards de dollars, soit 10% de son chiffre d'affaires annuel. La requête serait actuellement examinée par Bruxelles.
En juillet dernier, la commission européenne avait fait parvenir à Intel une « communication de griefs » signifiant l'ouverture officielle d'une procédure judiciaire dont l'objectif sera de déterminer si la firme a usé, ou non, de méthodes déloyales pour assurer sa domination sur le marché des processeurs x86. Le 27 juillet, Intel répondait estimer avoir adopté une « conduite honnête, en faveur de la compétition et bénéfique pour le consommateur ».
« Intel a encerclé le monde avec un comportement incluant des paiements directs, en vue d'appliquer des boycotts complets et partiels d'AMD. L'action de l'UE suggère clairement qu'Intel a été encore une fois incapable de justifier son comportement illégal », déclarait fin juillet Thomas M. McCoy, vice-président exécutif des affaires légales et directeur administratif d'AMD.