Nouvelle acquisition majeure en vue pour Oracle. Le spécialiste des bases de données et du progiciel a annoncé vendredi son intention de racheter BEA Systems, éditeur américain de logiciels d'infrastructure.
A la suite de « discussions répétées », le groupe a fait une offre à 6,6 milliards de dollars (ou 17 dollars par action en numéraire), soit le double du montant alloué au rachat d'Hyperion (décisionnel) au printemps dernier. En outre, depuis l'acquisition pour 5,85 milliards de dollars de Siebel Systems (CRM) début 2006, l'offre sur BEA est la plus importante lancée par Oracle.
Le jeu en vaut la chandelle. BEA édite notamment le serveur d'applications WebLogic et une plate-forme de développement associée. Ces solutions ont été conçues pour trouver leur place dans une architecture orientée services (SOA), élément clé d'un système complexe regroupant des applications de multiples éditeurs. En rachetant BEA, Oracle est en mesure de dominer le secteur.
En effet, cette énième acquisition lui permettrait de voler la vedette à , son rival qui vient d'annoncer le rachat de Business Objects (décisionnel), et surtout d'élargir son champ d'action dans le middleware (logiciels servant d'intermédiaire entre applications et réseaux). Sur ce marché, Oracle entre en concurrence avec de puissants acteurs tels que , Microsoft et (JBoss), mais aussi de jeunes alternatives comme le français Exo Platform et le projet JOnAS d'OW2.