Après avoir retiré son offre de rachat à 6,6 milliards de dollars sur BEA Systems l'an dernier, Oracle, spécialiste américain du progiciel et des bases de données, a accepté de racheter l'éditeur de logiciels d'infrastructure 8,5 milliards dollars.
Oracle versera près de 19,37 dollars par action pour acquérir la société. Initialement, au mois d'octobre 2007, l'éditeur de progiciels avait proposé 17 dollars par action, alors que BEA Systems réclamait 21 dollars par action, une somme considérée comme « beaucoup trop élevée » par Oracle. Le choix du compromis l'a emporté. C'est une victoire pour le milliardaire Carl Icahn, actionnaire de BEA, qui a convaincu le conseil d'administration de l'éditeur de San Jose, Californie, du bien-fondé d'une vente.
Pour Oracle, depuis l'acquisition pour 5,85 milliards de dollars de Siebel (CRM) début 2006, l'offre sur BEA est la plus importante. Le jeu en vaut la chandelle : BEA édite notamment le serveur d'applications WebLogic et une plate-forme de développement associée. Ces solutions ont été conçues pour trouver leur place dans une architecture orientée services (SOA), élément clé d'un système complexe regroupant des applications de multiples éditeurs.
En rachetant BEA, Oracle élargit son champ d'action dans le middleware, un marché où s'activent d'autres puissants comme , Microsoft, (JBoss) et Sun. Ce dernier vient d'annoncer son intention d'acquérir MySQL AB, éditeur de la base de données open source du même nom.