Précurseur de l'écoute de musique gratuite et légale sur Internet, l'américain Last.fm annonce cette semaine deux évolutions majeures de son service : le lancement d'un programme baptisé Artist Royalty Program qui permettra à tout indépendant de percevoir une rémunération à chaque fois que l'un de ses titres est diffusé en ligne, et l'ouverture d'un catalogue de musique à la demande qui réunira les fonds des quatre principales maisons de disque du marché. Auparavant limité au système de recommandation musicale instauré par Last.fm et repris par Orange et Lagardère au sein de Musiline, l'utilisateur pourra à terme écouter tout ou partie d'un album, sans limitation d'usage.
Aujourd'hui propriété du groupe américain CBS, Last.fm propose donc un système de partage des revenus issus de la publicité à tous les musiciens qui évoluent en dehors du circuit des maisons de disque et des sociétés d'auteur. La rémunération se fera à l'écoute et par paliers, en fonction du nombre de titres diffusés à destination des utilisateurs du service. Last.fm, qui revendique un respect sans failles du droit d'auteur, rémunèrera de la même façon les sociétés d'auteurs et différents ayants droits, en fonction du nombre d'écoute. Cette nouvelle version n'est pour le moment disponible qu'aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne. D'autres pays, dont la France, devraient pouvoir en profiter dans les mois à venir, le temps pour Last.fm de négocier les droits avec les différentes autorités concernées.
Fort d'un accord avec les quatre principales maisons de disque du marché, ainsi qu'avec une foule de labels indépendants, Last.fm estime être en mesure d'offrir rapidement le plus important catalogue de musique en écoute libre sur Internet. Pendant la période de lancement, chaque titre est toutefois limité à trois écoutes. « Nous construisons une plateforme qui aidera à redéfinir l'économie de la musique, permettant aux artistes et aux labels de récolter des revenus en fonction de ce que les gens écoutent et non en fonction de ce qu'ils achètent », déclare Felix Miller, cofondateur de Last.fm.