Après avoir obtenu le feu vert des autorités de régulation et des actionnaires, finalise l'acquisition de l'éditeur canadien de logiciels décisionnels Cognos. Ce dernier était le principal concurrent de Business Objects, racheté par , et d'Hyperion, dont Oracle a pris le contrôle.
IBM va pouvoir enrichir son offre de solutions de business intelligence (BI), de gestion des performances et de logiciels en tant que services (SaaS). De son côté, Cognos, intégré à un groupe informatique présent sur tous les fronts, matériel, logiciel et services, ne risque plus de se laisser distancer par la concurrence des généralistes du progiciel. En revanche, il y a fort à parier que pour faire jouer les synergies, Big Blue réorganisera ses effectifs.
« Grâce à notre partenariat existant avec Cognos, notre approche commune des standards ouverts et à la complémentarité de nos portefeuilles de produits, nous sommes bien placés sur le marché de l'information en temps réel associée à la prise de décision », a souligné mercredi dans un communiqué Steve Mills, VP en charge d'IBM Software Group.
D'après Gartner, le marché mondial de la Business Intelligence (BI) aurait généré 4,6 milliards de dollars de revenus en 2006 (+14,9% sur un an), Business Objects devançait l'ensemble de ses rivaux avec une part de 18,7%. De leur côte, les généralistes dont les progiciels intègrent des briques décisionnelles ont tiré leur épingle du jeu. A 8,2%, la part de l'allemand SAP a augmenté de 2,3 points sur ce segment. Celle de l'américain Microsoft est passée de 8 à 9,9%. La part d'Oracle est restée stable à 5,9%, mais a presque doublé en 2007 grâce à l'acquisition d'Hyperion.
Grâce au rachat de Cognos pour 5 milliards de dollars US, IBM a les moyens de ses ambitions : devenir la référence de la BI. Cette acquisition s'accompagne de la sortie de 10 nouvelles solutions à l'attention des banques, de l'industrie manufacturière, des établissements hospitaliers et du secteur public, de 6 six offres pré-intégrées IBM-Cognos et, enfin, de services d'information à la demande
SAS Institute et Information Builders, derniers « grands » indépendants du logiciel décisionnel, vont-ils bénéficier de ce mouvement de concentration du marché ou être rachetés à leur tour ?