L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) insiste sur le manque de sécurité sur certains équipements embarqués dans les avions. Selon son directeur, Patrick Ky, des hackers pourraient facilement prendre le contrôle de plusieurs systèmes, en particulier lorsque les engins se trouvent encore au sol.
Le responsable appuie ses craintes par une expérience menée avec un hacker. Ce dernier serait parvenu à pénétrer en quelques minutes un réseau baptisé Acars (Aircraft Communication Addressing and Reporting System). Ce dernier sert aux compagnies aériennes à s'envoyer des messages automatiques entre les avions et le sol. Ces données communiquent des informations sur l'état de l'avion et ses éventuelles avaries sur ses installations critiques.
Le risque en termes de sécurité est avéré, selon les dires du responsable. Il convient toutefois de préciser que le système en cause n'est pas connecté avec les dispositifs contrôlant les avions. Il n'est donc pas question de prendre la main à distance sur un engin volant.
Suite à ces révélations, l'AESA s'inquiète de la multiplication des systèmes de communication entre les avions mais également les satellites ou les installations présentes au sol. Cet accroissement pourrait tout aussi ajouter de nouveaux risques de piratages. C'est pourquoi l'organisme milite pour que les autorités américaines et européennes se rapprochent autour d'un projet commun d'analyse de données du trafic aérien.
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