Évoquée depuis plusieurs mois, l'embarquement biométrique va être testé outre-Atlantique grâce à la compagnie Air France, laissant ainsi le champ libre à la reconnaissance faciale.
Bientôt, il pourrait être envisageable de troquer sa carte d'embarquement (matérialisée ou dématérialisée) contre un embarquement biométrique rendu possible grâce à la reconnaissance faciale. Air France-KLM va tester cette technologie au départ des aéroports américains John F Kennedy, à New York, et George Bush, à Houston. 2 200 passagers devraient être concernés chaque jour, en attendant que la reconnaissance faciale soit intégrée à l'ensemble des points de passage américains, d'ici l'année prochaine.
L'embarquement biométrique, un gain de temps et de formalités
La compagnie Air France a posé sur la table un objectif de taille : elle souhaite proposer l'embarquement biométrique dans 93% des aéroports des États-Unis d'ici la fin de l'année et dans 100% d'entre eux en 2020 au plus tard. « Nous sommes ravis de pouvoir adopter une innovation susceptible de rendre l'expérience voyage moins stressante et plus sûre pour nos passagers », a commenté le vice-président de la filiale américaine de la compagnie, Stéphane Ormand.Air France utilise déjà le système aux États-Unis à Atlanta, Los Angeles, San Francisco, Dallas, Détroit, Seattle, Dulles et Virginie. Le principe veut que lors de l'enregistrement (via l'application ou en passant par une borne à l'aéroport), le voyageur scanne son passeport. Lorsque ce dernier dépose ensuite ses bagages ou qu'il embarque, il lui suffit de passer par l'étape de la reconnaissance faciale, où un automate se charge de faire le lien entre l'image captée et les données biométriques du passager, permettant ainsi de gagner du temps, alors que les aéroports sont de plus en plus encombrés.
Plusieurs compagnies et aéroports du monde s'y mettent et font débat
Comme nous le rappellent nos confrères d'Engadget, l'embarquement biométrique n'est pas une nouveauté. British Airways mène déjà ses propres essais, tout comme JetBlue. En Australie, les passagers de la compagnie Qantas embarquent grâce à la reconnaissance faciale. L'aéroport international de Dubaï scanne le visage des passagers lorsqu'ils passent dans un tunnel truffé de caméras (plus de 80 !) destinées à relier le sujet au visage du passeport utilisé.Comme on peut s'y attendre, privilégier la reconnaissance faciale fait naître des préoccupations éthiques. Le taux d'erreur fluctuant ainsi que le traitement des données à caractère personnel sont autant de points qui ont tendance à rebuter certains voyageurs.
Source : Engadget