L'expérience, menée depuis la mi-novembre, est le fruit d'une collaboration entre l'aéroport, la compagnie Air France et la société Charlatte Autonom.
Air France et Charlatte Autonom, filiale de Charlatte Manutention et de Navya, spécialiste des systèmes de conduite autonome, ont annoncé, mardi 3 décembre, avoir mis en service le 15 novembre un véhicule autonome entre les galeries à bagages et les avions, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le tracteur est expérimenté en conditions réelles, au service de ce qui pourrait bien être l'aéroport intelligent de demain.
Une première mondiale, au crédit d'une collaboration intelligente entre plusieurs acteurs
Le véhicule autonome et électrique à bagages AT135 est actuellement testé sur les pistes du cinquième aéroport français (près de 10 millions de passagers en 2018) grâce à des partenariats conclus avec TCR, qui en assure la maintenance, et le Groupe 3S, un sous-traitant de la compagnie Air France qui supervise le tracteur, le tout en collaboration avec les équipes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.0G : Sigfox et Amadeus vers une solution pour assurer un suivi des bagages dans les aéroports
Alors quel processus suit le tracteur autonome ? D'abord, un agent dispose les bagages dans les conteneurs accrochés au tracteur autonome. Jusque-là, rien d'inhabituel. Ensuite, le tracteur se rend de manière autonome et intelligente jusqu'à l'avion d'Air France, sa destination ayant été préalablement enregistrée par un agent du Groupe 3S, à l'aide d'un écran tactile.
Au moment où il approche de l'avion, le véhicule à bagages s'arrête, et l'agent prend la relève de la conduite autonome en chargeant les bagages dans la soute. Le tracteur fait ensuite le chemin inverse pour retourner, toujours en mode autonome, vers les galeries bagages.
Un nouveau pas franchi vers l'aéroport intelligent
Ce tracteur autonome électrique intelligent, bourré de capteurs (GPS, odomètre, caméras, lidars) et doté d'un logiciel de conduite autonome, est capable de se positionner avec une étonnante précision, de détecter des obstacles à 360° et de prendre des décisions en fonction des informations qu'il détient et capte, jusqu'à lire les feux de signalisation de la plateforme.Pour pouvoir effectuer ces expérimentations en conditions réelles, il a fallu obtenir des autorisations spécifiques. Pour Vincent Euzeby, responsable IT & Tech Innovation d'Air France, « cette expérimentation est le premier pas vers un déploiement plus généralisé de véhicules autonomes dans nos escales. » Le CEO de Charlatte Autonome, Bastien Devaux, indique que le déploiement à plus grande échelle de ces véhicules autonomes « devrait permettre de fluidifier des flux logistiques toujours plus denses. »
Une nouvelle taxe appliquée sur les billets d'avion dès 2020, pour financer les transports propres
Cette première mondiale est l'occasion de mettre en avant l'aéroport de Toulouse-Blagnac, dont le président du directoire, Philippe Crébassa, se félicite en évoquant « une étape concrète vers le Smart Airport, cet aéroport plus intelligent, plus connecté et plus efficace pour nos clients. »
Visant à améliorer la performance des flux des bagages tout en augmentant la sécurité sur les pistes, l'utilisation de ces tracteurs autonomes pourrait permettre aux agents, à l'avenir, de se consacrer sur des tâches plus essentielles et ainsi de gagner temps et efficacité lors du traitement des avions.
Source : Air France