L'impact des technologies devrait considérablement changer l'image actuelle que nous avons des aéroports, qui sont destinés à rapidement évoluer dans les prochaines années.
La Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA) a dévoilé, le jeudi 12 décembre, ses prévisions destinées à montrer au public à quoi devrait ressembler l'aéroport de la prochaine décennie. Celle qui touche à sa fin aura été marquée par l'arrivée de la sécurité biométrique, de l'enregistrement sur un vol depuis son smartphone ou du suivi des bagages. Et le phénomène ne devrait pas ralentir. L'idée, pour l'organisation internationale créée en 1949, est d'imaginer l'impact qu'auront les technologies sur les voyages et les déplacements des millions de passagers de l'aéroport de demain.
« Passagers plus nombreux » pourra rimer avec « meilleure fluidité »
L'Association internationale du transport aérien (IATA) l'affirme : le nombre de passagers devrait doubler dans les aéroports au cours des vingt prochaines années, et les aéroports n'étant pas extensibles à l'infini, les technologies seront grandement sollicitées pour conserver une certaine fluidité en leur sein. Voyons comment.Dans l'aéroport du futur proche, il ne sera plus nécessaire de se débarrasser de sa ceinture, de son manteau ou de ses chaussures. Les passagers et leurs bagages seront reconnus automatiquement lors du passage au point de contrôle automatisé, qui sera transformé en un couloir bourré de capteurs. Dans le même genre, des scanners 3D sont déjà testés dans certains aéroports.
L'identité numérique souveraine, couplée aux systèmes de token biométriques feront que les passagers pourront décider des aspects de leur identité qu'ils souhaitent révéler, et dans quel but. Les compagnies aériennes ne seront plus responsables des données des voyageurs et de leur traitement. Ce sont les gouvernements qui le seront.
L'aéroport du futur permettra de décentraliser toutes les étapes du voyage, comme le dépôt du bagage dans une gare par exemple, et la possibilité de le suivre à la trace. Idem dans l'aéroport, grâce à des techniques complémentaires à la RFID comme le réseau 0G, que nous vous avons longuement présenté sur Clubic récemment.
La 5G et le très haut débit vont contribuer au développement de l'aéroport connecté et optimisé
Outre la 5G, qui devrait inonder les aéroports dans les prochaines années, l'intelligence artificielle sera au cœur de l'efficacité de ces derniers. Par exemple, la technologie Digital Twin sera utilisée pour que chaque partie prenante du voyage puisse avoir accès en temps réel aux différentes opérations, de façon à optimiser l'expérience voyageur. Les données prédictives récoltées pourront ensuite servir à des fins opérationnelles. « Dû à un retard, deux A380 atterriront en même temps, assurez-vous qu'il y ait suffisamment de personnes aux bureaux d'immigration pour accueillir les passagers » ou « Nous avons reçu des messages négatifs concernant la propreté des toilettes au deuxième étage, envoyez la société de nettoyage », nous prend comme exemple SITA.Des technologies très haut débit autres, comme la fibre, vont peu à peu permettre une automatisation généralisée de l'aéroport, comme celle du transfert des bagages sur des navettes autonomes qui se rendront directement devant l'avion en partance.
La blockchain fait aussi partie des technologies qui permettront d'améliorer l'efficacité des aéroports en collectant l'ensemble des données créées lors de chacune des étapes (10 au minimum) d'un voyage. Elles permettront à l'aéroport, aux compagnies, agences gouvernementales, assistance sur les escales, restaurants ou encore magasins de mieux collaborer, le tout sous le sceau de la sécurité, grâce à la chaîne de blocs.
Pour Benoit Verbaere, Business Development Director de SITA, « la seule façon de garantir le bon fonctionnement des aéroports est de développer et de mettre en œuvre de nouvelles technologies qui auront un impact sur l'efficacité tout en améliorant l'expérience des passagers ». Il n'y a plus qu'à.
Source : Communiqué de presse