Airbus a confirmé dimanche 22 mars la reprise partielle de son activité. Face à l'épidémie du nouveau coronavirus, et après une fermeture de quatre jours, les usines du groupe situées en Espagne et en France doivent rouvrir ce lundi.
Des syndicats français avaient déjà déclaré samedi que la production allait reprendre à un rythme « plus lent que la normale », rapporte Reuters.
« Trop tôt »
Dans un communiqué publié le 17 mars, Airbus avait rapporté sa décision de mettre à l'arrêt sa production pour quatre jours suite à l'annonce des mesures de confinement. Le délai étant écoulé, le constructeur a annoncé que sa production allait « partiellement reprendre » en France et en Espagne. Cette reprise ne concernera ainsi que des activités qualifiées d' « essentielles » par le groupe, ou visant à répondre à des demandes de livraison.Une nouvelle décision relevée par les syndicats, mais pas saluée pour autant. Xavier Petracchi, délégué syndical CGT, estime que cette reprise intervient « trop tôt ». Il déclare : « C'est contradictoire de reprendre le travail alors qu'on s'attend à un pic de l'épidémie la semaine prochaine et que les mesures de confinement pourraient être renforcées », rapporte Le Figaro. Françoise Vallin, la coordinatrice CFE-CGC au sein du groupe Airbus, a déclaré que « la direction prendra ses responsabilités et en fonction nous soutiendrons les salariés qui pourraient demander à exercer leur droit de retrait ».
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Éviter l'arrêt complet
Dans sa nouvelle déclaration, Airbus affirme avoir « mené un travail important en coordination avec ses partenaires sociaux pour assurer la santé et la sécurité de ses employés, tout en assurant la continuité des activités ». L'arrêt de quatre jours aura donc servi à mettre en œuvre ces nouvelles mesures sur les sites français et espagnols, où Airbus disposent de chaînes de montage civiles et militaires.Évidemment, la décision d'Airbus vise avant tout à lui éviter l'arrêt complet de son activité. Le secteur aéronautique cherche des moyens de faire face au confinement, certaines compagnies s'étant déjà mises au transport de marchandises. D'autres en sont venues à faire voler leurs appareils « à vide », sans passager, dans le simple but de conserver leurs créneaux aériens.
Airbus a ajouté avoir fait don de milliers de masques à des hôpitaux et à des services publics présents en Europe, précisant qu' « un premier vol avec un appareil d'essai A330-800 a transporté ce week-end environ 2 millions de masques de Tianjin vers l'Europe, dont la grande majorité sera reversée aux autorités espagnoles et françaises ». Des vols supplémentaires sont prévus dans les prochains jours.
Source : Reuters