Le milliardaire a dû essuyer le refus du gouvernement britannique de venir en aide à l'une des nombreuses filiales de Virgin Group.
Créée en 1984, Virgin Atlantic vit-elle ses derniers mois sous le contrôle de Richard Branson, ou carrément d'existence ? Ces possibilités, hypothétiques dans un premier temps, semblent de plus en plus probables depuis la dernière annonce faite par le milliardaire. Après avoir alerté le gouvernement britannique sur les difficultés de la compagnie, The Telegraph, visiblement bien informé, a annoncé samedi la mise en vente de la société.
Virgin Atlantic, des difficultés qui ne datent pas d'hier
Les difficultés de Virgin Atlantic ne datent pas d'hier, même si la crise du coronavirus pourrait définitivement avoir raison d'elle. Déficitaire en 2017 et 2018, l'entreprise avait lancé un appel au gouvernement britannique, au début du mois d'avril, en vue d'obtenir un prêt de 500 millions de livres (570 millions d'euros) des finances de Sa Majesté. À l'époque, elle fut la première compagne aérienne du pays à réclamer un plan de sauvetage.Mais accusée de ne pas avoir suffisamment exploré les potentielles pistes dans le secteur privé, le gouvernement a rejeté la demande d'aide de Virgin Atlantic, qui se trouve désormais dans une impasse.
Le sort de 8 500 personnes placé entre les mains de Richard Branson
Virgin Atlantic est donc aux yeux de tous les acteurs économiques une compagnie aérienne en vente. Son fondateur et principal actionnaire, Richard Branson, indique se donner jusqu'à la fin du mois de mai pour la sauver. Le transporteur aérien emploie plus de 8 500 personnes et organise des vols long-courriers notamment à destination de l'Amérique du Nord, de l'Australie (où se trouve une autre filiale du groupe, Virgin Australia, placée en cessation de paiement), de l'Afrique et de l'Amérique centrale. Les salariés sont donc plongés dans l'inquiétude de perdre leur emploi.En attendant, Sir Richard Branson, qui fêtera ses 70 ans en juillet prochain, est en quête d'investisseurs pour sauver la compagnie. Une cinquantaine d'acteurs et institutions financières auraient réclamé des informations supplémentaires, mais seule une poignée d'entre eux seraient prêts à toquer à la porte, parmi lesquels Lansdowne Partners, Singapour Temasek ou Centerbridge & Cerberus.
Source : The Telegraph