British Airways prévoit de licencier 12 000 salariés, soit 30% de ses effectifs

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 29 avril 2020 à 13h20
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L'horizon de la compagnie britannique s'obscurcit (© British Airways)

La compagnie aérienne britannique a été contrainte de faire cette annonce, mardi, en raison de la quasi-totale baisse de son activité, liée au Covid-19.

Le secteur aérien traverse la plus grosse crise de son histoire et est bien parti pour en subir les conséquences pendant plusieurs années. British Airways, comme nous l'avions anticipé dans notre grand dossier consacré à la chute de l'aéronautique en raison du coronavirus, fait partie des compagnies à risque en raison de sa stratégie économique même, la compagnie aérienne britannique louant une partie de ses appareils, ce qui l'assomme financièrement. Mardi, la firme a annoncé la suppression de près de 30% de ses effectifs.


23 000 salariés de British Airways au chômage technique en avril

British Airways emploie 42 000 personnes. La troisième compagnie aérienne européenne a dévoilé un plan social de restructuration, le 28 avril, qui devrait aboutir au licenciement de 12 000 salariés. L'entreprise, qui fêtait l'an dernier un siècle d'existence, a vu son chiffre d'affaires reculer de 13% au premier trimestre 2020, clos le 31 mars, à 4,6 milliards d'euros, affichant une perte opérationnelle de 535 millions d'euros, alors qu'elle était dans le vert à la même époque en 2019 (bénéfice de 135 millions d'euros).

Prise à la gorge économiquement, British Airways ne bénéficie plus de la trésorerie nécessaire au maintien de tous ses emplois, et la suppression de 30% des effectifs totaux de l'entreprise semble, hélas, logique. Près de 23 000 salariés sont au chômage technique depuis le début du mois d'avril, avec une prise en charge salariale à hauteur de 80% par le gouvernement britannique.

Les compagnies aériennes européennes notamment reprendront, dans quelques semaines, une certaine activité, mais celle-ci sera bien plus faible qu'à l'accoutumée ce qui entraînera des sureffectifs. Le groupe IAG, qui possède British Airways mais aussi Vueling et Iberia, considère que le trafic mettra plusieurs années à reprendre son rythme de croisière. Certains spécialistes prédisent même qu'en moyenne, 30% des 400 000 salariés issus des compagnies aériennes de la zone pourraient perdre leur emploi avec la crise. On vous laisse faire le calcul.


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Un Airbus A350 de la compagnie (© British Airways)

Les annonces de suppressions d'emplois se succèdent

Pour les mois d'avril et mai, les capacités de vol de British ont plongé de 94%. La compagnie n'effectue plus que quelques vols depuis l'aéroport de London Heathrow, et la majorité de ses appareils sont cloués au sol. « Nous devons surmonter cette crise nous-mêmes », a expliqué le patron de British Airways, Alex Cruz. « Il n'y a pas de plan d'aide du gouvernement pour BA et nous ne pouvons pas attendre du contribuable qu'il prenne en charge les salaires indéfiniment. »

Les compagnies aériennes britanniques sont toutes, sans surprise, dans le rouge. Virgin Atlantic est à vendre après que le gouvernement a refusé de venir en aide à la filiale propriété de Richard Branson, qui cherche des fonds pour la sauver ou, à défaut, un repreneur. Easyjet, de son côté, est parvenue à décrocher un prêt de 600 millions de livres auprès des autorités.

Mardi, d'autres compagnies ont fait des annonces inquiétantes. Le groupe suédois Scandinavian Airlines System (SAS) pourrait licencier la moitié de ses 5 000 salariés, tandis que la compagnie islandaise Icelandair, déjà mise à genoux par l'éruption de l'Eyjafjallajökull en 2010, va se séparer de 45% de ses effectifs (environ 2 000 salariés). La semaine dernière, c'est Norvwegian qui annonçait la suppression de 4 700 postes.

Source : ABC Bourse / AFP
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (5)
AlexLex14

Sauver Air France est indispensable.

Une compagnie aérienne génère énormément de retombées économiques, à commencer par les emplois. Si tu sacrifies l’aérien, tu sacrifies des dizaines de milliers d’emplois. Je doute qu’il soit dans l’intérêt de la France de dire « m**** » à la compagnie…

notolik

Ce genre de (mauvaise) nouvelle va être de plus en plus fréquente je pense…

TotO

Et pourquoi sauver la France ?

newseven

Il y a des hauts et des bas et d’autre fois , il se crash .
Mais là avec qu’est qui arrive , il faut prendre un peu de recule et attendre pour voire la suite des événements .
Comme se n’est pas juste en France mais partout dans monde.
Tout les industries de l’aviation sont planté au sole.
L’industrie du touriste est capoute pour tout suite.
L’industrie de la restauration prends aussi un méchant coup .
Le confidemment coûte très cher et vas avoir des persécutions dévastateurs sur l’économie et une récession mondial pourrait faire rage .
Vivement le déconfinement progressif et même hâtif que possible .

newseven

Comme j’ai dit ( il faut prendre un peu de recule et attendre pour voire la suite des événements ).
Mais après cette crise tout va changer .
La réglementation du touriste sera beaucoup plus encadré .
Surtout pour les touristes qui vient de très loin ; comme pour vous en France les touristes du canada,usa , Australie , chine ect l’accessibilité sera sûrement plus difficile et très encadré .

Cette crise est aussi une opportunité de comprendre que le monde est petit et en même temps très vaste .

L’immigration et industrie du touriste internationalement vas sûrement changer.

L’aviation est le premier moyen que le virus a utilisé pour se propager dans le monde entier ; çà porte a réfléchir .

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