Le COVID-19 est évidemment le grand responsable de la chute historique du trafic, qui n'épargne aucune zone du globe.
L'Association internationale du transport aérien (IATA), a annoncé mercredi 29 avril les résultats du trafic aérien mondial de passagers pour le mois de mars 2020. Le secteur aérien ayant été parmi les premiers à être foncièrement impacté par la crise de coronavirus, sans grande surprise, il s'agit de la plus forte baisse de l'histoire moderne de l'aviation, loin devant les crises du 11 septembre, de la crise financière de 2008 ou de l'éruption de l'Eyjafjallajökull.
Il n'y a avait plus eu si peu de passagers dans les avions depuis 2006
En mars 2020, le trafic aérien a plongé de 52,9 % par rapport à mars 2019. Très exactement, cette donnée concerne le RPK (Revenue passenger kilometer) ou kilomètre-passager payant. « Il s'agit de la plus forte baisse de l'histoire récente, reflétant l'impact des mesures gouvernementales visant à ralentir la propagation du COVID-19 », constate l'association IATA. Pour retrouver si peu de passagers dans les airs sur un mois, il faut remonter à 2006.Au niveau des zones géographiques, l'Asie-Pacifique (-59,9%) est la région la plus désertée, devant l'Europe (-51,8%).
L'organisation, qui représente plus de 290 compagnies aériennes, note également une très forte baisse de la capacité en siège par kilomètre (ASK ou available seat kilometer), qui a diminué de 32,6 % sur un an, tout comme l'indice d'occupation des sièges à bord des avions, qui s'est effondré de 60,6 % sur une année. Sur cette dernière statistique, l'Europe (-67%) et l'Amérique latine (-68,1%) sont toujours les deux plus gros marchés de l'aérien mais aussi les deux à subir le plus la crise.
Une situation qui s'est encore détériorée en avril
« Mars a été un mois désastreux pour l'aviation. Les compagnies aériennes ont progressivement ressenti l'impact croissant des fermetures de frontières liées au COVID-19 et des restrictions à la mobilité, y compris sur les marchés intérieurs », analyse le directeur général de l'IATA ex-président-directeur général d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac.L'association précise que si le trafic n'avait plus était aussi faible depuis 2006, cette année-là, le secteur comportait deux fois moins d'avions, et deux fois mois de salariés. « Pire, nous savons que la situation s'est encore détériorée en avril et la plupart des signes indiquent une lente reprise », prédit le dirigeant, forcément pessimiste. Mais peut-il en être autrement à l'heure actuelle ?
Source : IATA