Le FBI, qui souhaite accéder au contenu chiffré des iPhone, notamment à celui du tueur de San Bernardino, a ordonné à Apple de coopérer en mettant au point un logiciel capable de passer outre le dispositif de verrouillage du téléphone sans affecter les données.
Au nom de la vie privée, la firme de Tim Cook refuse et ajoute que de tels travaux seraient trop complexes puisqu'ils nécessiteraient de monopoliser une équipe de 6 à 10 ingénieurs pendant au moins quatre semaines. Pour le département de la Justice, ces arguments ne sont pas valables, surtout de la part d'une société pesant plusieurs milliards de dollars.
Sans doute fatiguée par l'ampleur de cette affaire ces dernières semaines, la justice américaine s'est montrée plus agressive. Le magazine BGR rapporte un extrait d'un document publié par le département de la Justice :
le FBI ne peut modifier par lui même le logiciel sur l'iPhone de M Farook sans accès au code source et à la signature électronique d'Apple. Le gouvernement n'a pas cherché à forcer Apple à les partager parce qu'il estimait qu'une telle requête ne conviendrait pas à Apple. Bien entendu, si Apple préfère cela, ce serait une alternative nécessitant moins de travail pour les développeurs de la société.
L'affaire monte alors d'un ton et la firme de Cupertino a reçu le soutien de plusieurs autres sociétés high tech, lesquelles ont non seulement formulé une motion en faveur d'Apple, mais également entrepris de renforcer, elles aussi, la sécurité de leurs produits.
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