L'annonce crée l'incertitude : prenant le contre-pied des récentes déclarations du PDG d'Apple Tim Cook, le directeur du FBI dément formellement avoir demandé à Apple de créer des portes dérobées dans les systèmes d'exploitation de l'iPhone. « Nous ne voulons détruire le chiffrement de personne » écrit-il dans une lettre ouverte, « nous avons seulement besoin de débloquer le téléphone du terroriste sans devoir y passer dix ans. »
Une guerre de communication semble bel et bien déclarée entre le PDG d'Apple et le FBI. Car quelques jours plus tôt, Tim Cook s'insurgeait publiquement contre les demandes qui lui auraient été adressés par le FBI, de « construire un logiciel qui aurait le pouvoir de déverrouiller n'importe quel téléphone. »
Après les attentats de San Bernardino, Apple aurait aidé les enquêteurs en leur fournissant de nombreuses communications contenues dans l'iPhone 5c utilisé par l'un des terroristes. Mais selon le Los Angeles Times, le FBI aurait désormais besoin d'un accès direct au téléphone en question, pour consulter cette fois la mémoire « post 19 octobre » et peut-être trouver des messages qui auraient pu être envoyés par d'éventuels complices, après les attentats.
James Comey
« Je souhaiterais que les gens prennent une grande respiration et arrêtent de dire que c'est la fin du monde », écrit le directeur du FBI James Comey, qui ne cache pas un certain agacement de voir cette affaire prendre une telle ampleur.
Tim Cook, qui n'a pour le moment pas répondu au chef du FBI, est déjà célébré par de nombreux journaux pour être le nouveau défenseur des libertés individuelles : « On se souviendra de Cook pour ce qu'il a fait » écrit News Factor en caractères gras. L'euphorie passée, le journal notera aussi qu'« en temps de primaires, Cook s'octroie une très forte visibilité », et « permet à Apple d'être vu désormais comme la marque porte-drapeau de la protection des données du citoyen. »
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